C’est devenu une coutume à chaque fin d’année, de voir des détenus graciés par le Chef de l’Etat.

Conakry-C’est devenu une coutume à chaque fin d’année, de voir des détenus graciés par le Chef de l’Etat. Cette année, nous sommes le 16 décembre et les signaux montrent que la probabilité d’une grâce présidentielle est assez faible.

Le chef de l’Etat, Alpha Condé, est-il dans les bonnes dispositions de perpétuer cette coutume ancrée dans les démocraties modernes ? Contacté par la rédaction de Guinee114.com, le porte-parole du ministère de la Justice a fait savoir qu’à date, le département n’est pas saisi par la Présidence de la République d’une intention allant dans ce sens.

Pourtant, la procédure veut que le chef de l’Etat, s’il a l’intention d’accorder la grâce, saisisse le ministre de la Justice. Puis, une commission est mise en place et composée de hauts fonctionnaires de la Justice  pour examiner les cas et fournir une liste au président de la République. Puisqu’il y a des catégories de détenus qui ne peuvent pas bénéficier de la grâce.

A date, rien de tout ceci n’est encore fait. Ce qui réduit les chances de voir des détenus comme le commandant AOB, bénéficier de  ce privilège à la faveur de la fin de l’année 2019.

Ce responsable précise cependant que la grâce est du pouvoir discrétionnaire du Chef de l’Etat qui peut l’accorder à tout moment, pas qu’en décembre.

Thierno Amadou M’Bonet Camara (Rescapé N°4)