Depuis le 9 janvier dernier, une grève déclenchée par le Slecg pour une augmentation salariale perturbe les cours dans certaines écoles de la capitale et de l’intérieur du pays. En dépit de la signature la semaine dernière, d’un protocole d’accord entre le gouvernement et certaines structures de l’éducation, la grève continue de plus bel. Aboubacar Soumah ne digère pas sa mise à l’écart lors des négociations et remplacé par son adjoint Oumar Tounkara.
Réunies ce mercredi 5 février, au siège de l’USTG, les Centrales Syndicales Nationales Guinéennes USTG, ONSLG, UGTG, COSATREG, CGTG, CGSL, UDTG, SIFOG, UNTG, CGFOG, CONASYG apportent leur soutien au Slecg d’Aboubacar Soumah dans son combat pour l’augmentation du salaire des enseignants.
Voici ci-dessous un extrait de la déclaration de ces structures syndicales
Les Centrales Syndicales Nationales Guinéennes USTG, ONSLG, UGTG, COSATREG, CGTG, CGSL, UDTG, SIFOG, UNTG, CGFOG, CONASYG ; réunies au siège de l’Union Syndicale des Travailleurs de Guinée (USTG) :
- Prennent à témoin, l’opinion nationale et internationale, sur les graves et récurrentes violations de la Liberté Syndicale et le Droit Inaliénable à la Négociation et à la Protection régis par les Conventions 87, 98, 151 et 154 de l’OIT ;
- Dénoncent et condamnent l’attitude déstabilisatrice du Gouvernement dans la gestion du Dialogue Social et la justice sociale ;
- Privilégient et exigent des Négociations avec les Signataires du Protocole du 10 Janvier 2019
- Condamnent l’attitudes irresponsable des Autorités de l’Education dans la gestion de la crise au sein du système éducatif guinéen matérialisée par les propos désobligeants tenus par le Ministre du MENA à Boké ;
- Rappellent que toute prime, quel que soit sa valeur ; reste temporaire, facultative et ne constitue qu’un accessoire de Salaire et non une valorisation du salaire indiciaire ;
Eu égard aux points susmentionnés, les Centrales Syndicales Nationales Guinéennes, réunies ce jour 05/02/2020 au siège de l’USTG décident de ce qui suit :
- La reprise, immédiate et sans conditions des Négociations avec les signataires du dit Protocole,
- Le maintien du mot d’ordre de Grève sur toute l’étendue du territoire Nationale en attendant un aboutissement heureux,
- L’arrêt immédiat du Gel de Salaire des Enseignants pour faits de Grève.
Faute de quoi, les Centrales Syndicales Nationales Guinéennes solidaires se réservent le droit d’user de tous les moyens légaux pour faire valoir le droit Syndical, entre autres, une grève générale et illimitée sur toute l’étendue du territoire national.
Vive les Enseignants de Guinée
Vive le SLECG
Vive le Mouvement Syndical Guinéen
Unis-nous Vaincrons
Fait à Conakry, le 05 Février 2020