Rien ne va plus entre le barreau de Guinée et le CNOSCG. Principale pomme de discorde entre les deux organisations, le choix de Mamady 3 Kaba pour remplacer Me Salif Kébé, défunt président de la CENI.
Le barreau dit à qui veut l’entendre que ce choix lui revenait de facto. Une décision contestée par le Conseil national des organisations de la société civile guinéenne, dirigé par Dr Dansa Kourouma. Ce dernier, à la grande surprise, a proposé au chef de l’Etat, le nom du juriste Mamady 3 Kaba pour remplacer Me Salif Kébé. Dans la foulée, un décret un pris pour nommer le juriste commissaire à la CENI. Toute chose qui a mis de l’huile sur le feu.
En réunion ce lundi 18 mai, à son siège à la Cour d’Appel, le barreau n’approuve pas d’être contourner pour le choix du remplaçant de Me Salif Kébé et annonce attaquer le décret nommant Mamady 3 Kaba devant la Cour suprême. C’est du moins, la décision prise par les avocats et relayée par le bâtonnier Me Djibril Kouyaté.
« Comme prévu, nous avons effectivement tenue une réunion à huis clos. Le barreau constate que, le décret du chef de l’Etat, viole les droits du barreau en ce sens que Me Salif Kébé, est avocat et il a été choisi par le barreau pour être à la CENI. Aujourd’hui, nous déplorons le fait que le CNOSCG, se précipite et réclame qu’il lui revient de designer le remplaçant de feu Kébé », a indiqué le bâtonnier Me Djibril Kouyaté.
Et d’annoncer : « face à cette violation des droits du barreau, il a été décidé lors de la réunion, d’attaquer devant la chambre administrative de la Cour Suprême, le décret du chef de l’Etat nommant Mamady 3 Kaba. Un pool d’avocat est déjà constitué à cet effet », a conclu Me Djibril Kouyaté.
C’est donc un bras de fer ouvert entre le barreau de Guinée et le CNOSCG, un bras de fer dont l’issue est sans doute attendue, comme les premières pluies annonçant l’hivernage.
M.Bhoye Diallo