Environnement : réunion virtuelle des ministres de l’environnement de l’UA sur la covdi-19 (declaration)
Conakry, le 16 novembre 2020 –
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Distingués invités,
Mesdames et Messieurs,
Je voudrais avant tout remercier très sincèrement au nom du gouvernement guinéen, l’Union Africaine pour l’organisation de cette importante réunion Spéciale des Ministres en charge de l’Environnement sur les défis et les opportunités de la pandémie de COVID-19 dans notre pays.
D’abord, il faut bien le souligner, la majorité des pathogènes émergents, ré-émergents ou endémiques, dont la COVID-19, affectant la santé humaine est d’origine zoonotiques, c’est dire que 75% des maladies infectieuses sont zoonotiques. Les secteurs de la santé humaine et de la santé animale partagent ainsi la responsabilité de la lutte contre les zoonoses, et se coordonnent à travers une approche appelée « une seule santé (One Health) ». L’organisation Mondiale de la Santé (OMS) et l’Organisation Mondiale de la Santé Animale (OIE) ont été d’actifs promoteurs et ont travaillé à mettre en œuvre une telle approche intersectorielle entre les Institutions et les systèmes nationaux, afin de prévenir, détecter et contrôler les maladies zoonotiques.
La COVID-19 se transmet à l’être humain entre des personnes non protégées au minimum par la bouche et les narines. Les facteurs combinés qui sont à l’origine de ces maladies sont humains, animaux et environnementaux.
Les facteurs humains se traduisent par l’augmentation des densités de population et de la mobilité, l’urbanisation non contrôlée, les besoins en protéines animales ;
Les facteurs animaux s’expliquent par les systèmes de production intensifs, l’augmentation des échanges commerciaux, la production péri-urbaine, les marchés d’animaux vivants ;
Quant aux facteurs environnementaux, ils sont causés par la déforestation, les changements climatiques, l’empiétement humain, la fragmentation des habitats, la perte de biodiversité et des écosystèmes.
Ensuite, en Guinée, la pandémie COVID-19 a négativement impacté à court terme, cela de manière significative l’élan du développement économique et social du pays, en ce sens que des guinéens en ont souffert, suivi de mort d’hommes. Les activités socio-économiques en ont également subi avec le ralentissement de la production locale et industrielle, des échanges commerciaux, des retrouvailles, la paralysie des administrations publique et privée, la cherté de vie, l’augmentation du chômage due à l’arrêt momentané des activités.
Dans le souci de gérer, de manière efficace et efficiente, la pandémie COVID-19 en Guinée, le Gouvernement a déployé de gros efforts pour prévenir et éliminer la pandémie COVID-19. En collaboration avec les partenaires au développement et des pays amis, des centres de traitement et de surveillance épidémiologique ont été érigés par endroits, ainsi que le dépistage de la COVID-19 aux frontières du pays ; des campagnes d’information et de sensibilisation sur la COVID-19 sont organisées partout sur le territoire national et la mise en place d’un Conseil scientifique.
Enfin, les défis à relever dans le cadre de la protection et la mise en valeur de l’environnement au regard de la lutte contre la pandémie COVID-19 sont nombreux et on peut en dénombrer entre autres :
– la recherche de financement pour l’évaluation de l’impact de la pandémie COVID-19 sur l’environnement ;
– la recherche de financement pour l’évaluation des systèmes nationaux de santé humaine et de santé animale ;
– la prise en compte du secteur environnement aux travaux du Conseil scientifique ;
– la mise en œuvre du programme « UNE SEULE SANTE » et de la réglementation nationale sur la faune sauvage ;
– le renforcement des capacités des structures concernées.
En outre, à l’instar d’autres pays africains, la Guinée, fait face également à de nombreuses perturbations et variabilité des changements climatiques, causées par la baisse de la pluviométrie, les sécheresses récurrentes, les inondations précoces et fréquentes, les perturbations du régime hydrologique des chenaux de marées et de la baisse du niveau des nappes phréatiques et de tarissement des cours d’eau. Donc elle est confrontée à coup sûr, aux conséquences du changement climatique.
Cependant, en dépit de toutes ces difficultés, la Guinée est déterminée aussi à lutter contre les changements climatiques en suivant le mandat selon lequel un avenir sobre en émissions et résilient peut simultanément sortir les communautés vulnérables de la pauvreté.
En réalité, ce qu’il nous faut maintenant, c’est de procéder à un changement historique vers une réponse climatique plus efficace et plus ambitieuse malgré les défis et les contraintes liés à la pandémie de COVID-19.
Dans tous les cas, la Guinée réaffirme son engagement à protéger et à gérer durablement son environnement et ses ressources naturelles et ce, par la réalisation des objectifs de développement durable qui exacerbent les problèmes de développement existants et la pandémie de COVID-19.
Je vous remercie !
Oyé Guilavogui
Ministre d’État, Ministre de l’Environnement, des Eaux et Forêts
Transmis par la Cellule de Communication du Gouvernement