Violation des droits de l’homme, organisation des élections, mauvaise gestion des deniers publics, Cellou Dalein tance le pouvoir Condé…
Invité ce jeudi 22 Avril, de l’émission ‘’Mirador’’ chez nos confrères de FIM FM, l’opposant Cellou Dalein Diallo, a apporté des réponses à de nombreuses questions des chroniqueurs de l’émission relatives sur les droits de l’homme, l’emprisonnement des opposants, la mauvaise gouvernance entre autres.
De la violation des droits de l’homme
Selon le president de l’UFDG, le pouvoir dirigé par Alpha Condé s’est illustré dans la violation systématique des droits humains : « nous notons un silence par rapport aux violations des règles et des principes de la démocratie, mais également des droits humains par le pouvoir dirigé par Alpha Condé », déplore-t-il.
L’ancien premier ministre, dit ne pas comprendre l’attitude des partenaires au développement face aux dérives du pouvoir alors que des moyens de pression existent comme les sanctions : « l’Europe avait réussi à contractualiser dans l’accord de Cotonou, le respect par les pays ACP (Afrique Caraïbes pacifique) bénéficiaires de l’aide budgétaire, des valeurs de la démocratie, l’Etat de Droit et des Droits de l’Homme. Malheureusement depuis quelques années, on observe une indifférence des Etats Européens et même de l’Union Européenne », fait savoir Mr Dalein.
L’opposition exclue des élections par Alpha Condé
Pour Cellou Dalein, les conditions n’étaient pas réunies pour des élections libres et régulières et la CENI a cautionné tout le processus : « la liste électorale révisée produite par la CENI comportait près de 8 millions d’électeurs, soit environ 70% de la population guinéenne. Et après l’audit du fichier mené par l’UE, les Nations Unies et la Francophonie, on sait rendu compte qu’il y a trois millions d’électeurs problématiques. Donc, Alpha Condé voulait un fichier acquis à sa cause pour gagner les élections. Et cela nous avons exigé que le fichier soit assaini avant d’aller aux élections. Sous la pression de la CEDEAO, Alpha Condé repousse les élections législatives pour que les experts de la CEDEAO auditent le fichier mais il annonce que l’opposition ne vas pas participer. Donc c’est une exclusion, on nous aurait donné le choix de participer ou pas. Parce qu’entre temps, il avait décidé de coupler le référendum aux élections législatives », a -t-il expliqué.
Un pouvoir caractérisé par la mauvaise gouvernance
L’autre pan des débats au cours de l’émission était axé sur la gouvernance. Là-dessus, Cellou Dalein Diallo tacle la gouvernance Condé : « ce pouvoir ne fait qu’appauvrir les guinéens de par le fait des mauvais choix politiques et la mauvaise gouvernance. A cela s’ajoute la corruption et la dilapidation des ressources publiques », a conclu l’ancien premier ministre.
Décryptage Bhoye Diallo