L’Union Européenne, dans un courrier en date du 12 mai 2021, a dévoilé la liste des personnes visées par des sanctions pour leur implication dans le massacre du 28 septembre 2009, au stade de Conakry, sous la junte dirigée par le capitaine Moussa Dadis Camara, qui avait fait plus de 150 morts, des portés disparus, des centaines de femmes violées et des milliers de blessés, selon les conclusions d’une enquête de l’ONU. Les sanctions vont de l’interdiction de séjourner sur le territoire des Etats membres de l’UE au gel des avoirs entre autres des personnes ciblées.
Quelles sont les personnes visées ?
Sur la liste de l’UE, figure-en tête de liste l’ancien homme fort du CNDD (Conseil national pour la Démocratie et le Développement), le capitaine Moussa Dadis Camara alors Chef de la junte au moment des faits. Certes le capitane Dadis clame haut et fort qu’il n’est pas responsable du massacre et qu’il n’a pas donné l’ordre, n’empêche que sa responsabilité est engagée selon des ONG et organismes des droits de l’homme.
Sur la même liste, figurent également Abdoulaye Chérif Diaby, ex-ministre de la Santé ; Claude Pivi, actuel chargé de la sécurité présidentielle ; Moussa Tiégboro Camara ; ex-ministre des Services spéciaux, de la lutte antidrogue et du grand banditisme ; et l’ancien aide de camp de Dadis Camara, le lieutenant Aboubacar Sidiki Diakité, aliasToumba Diakité en prison à la maison centrale depuis 2015.
La note de l’UE précise que le renouvellement de ce régime de sanctions sera réexaminé en septembre 2021, par Bruxelles.
Bhoye Diallo