A la faveur d’une conférence de presse animée le week end dernier à Ouagadougou, la capitale Burkinabé, le patron de la société EBOMAF, a porté de grave accusations contre la société GUITER SA dirigée par Ansoumane Kaba. Ces accusations portent sur la construction des routes Kankan-Kissidougou et Kankan-Mandiana. A en croire Mahamadou Bonkoungou, le patron d’EBOMAF, la société GUITER n’a aucune expérience technique en matière de construction de routes.
» Le marché de Kankan-kissidougou était intégralement attribué à Ebomaf avec un montant de 305 millions d’euros. Cependant, le marché de Kankan-Mandiana, pour une question d’apprentissage d’une certaine société nommée “Guiter”, il m’a été proposé d’associer cette société qui, j’estime d’ailleurs n’a aucune expérience technique en matière de construction de route (…) Donc sur la route Kankan-Mandiana, nous sommes restés chef de file avec 51%, soit 180 millions d’euros et les marchés ont été intégralement signés par ma société Ebomaf (…) Depuis la signature du marché en décembre 2013, jusqu’au lancement des travaux à grande pompe, beaucoup de choses se sont passées, notamment des vas-et-viens à la poursuite de la garantie des 500 millions d’euros. Mais jamais nous n’avons eu cette garantie, finalement, c’est unilatéralement que la Guinée a décidé d’octroyer, a notre grande surprise, une garantie équivalente à 65 millions d’euros, qui ne représente rien. Sachant que les équipements étaient déjà sur le terrain », a t-il déclaré.
Poursuivant il enfonce le clous : » mais jamais nous n’avons eu cette garantie, finalement, c’est unilatéralement que la Guinée a décidé d’octroyer, a notre grande surprise, une garantie équivalente à 65 millions d’euros, qui ne représente rien. Sachant que les équipements étaient déjà sur le terrain. Mais nous avons entrepris d’utiliser cette garantie afin de trouver une banque qui nous accompagne (…) Pendant l’exécution des travaux, nous avons été saisis par le ministre de l’Economie et de Finances, à l’époque Mohamed Diaré. Je me suis rendu personnellement à son bureau et il m’a proposé de scinder le marché de Kankan-kissidougou en deux. Ce qu’il a appelé trans-ferme de 65 millions d’euros et trans-optionnel ou conditionnel de 240 millions d’euros. Il a reçu de ma part un non-recevoir…D’abord pour Kankan-Mandiana, l’Etat guinéen a dit de ne pas démarrer les travaux. Après j’apprends que c’est un membre du groupement non habilité, sans aucun pouvoir juridique qui est en train d’exécuter les travaux. C’est que, me laissant avec le marché original de Kankan-Mandiana, la Guinée a signé un autre contrat avec l’entreprise Guiter (…) Ce n’est pas juridiquement acceptable ».
Source Mediaguinée