
Condamné par la justice suisse pour corruption en Guinée, le milliardaire franco-israélien réapparaît en Italie, où son nom est lié au rachat suspect de la plus grande raffinerie de pétrole du pays.
Alors que le sort de Beny Steinmetz est suspendu à la décision du Tribunal fédéral, la plus haute instance juridique suisse, le magnat franco-israélien des mines rebondit au sud de l’Europe.
Selon le Financial Times, l’homme d’affaires serait impliqué dans le rachat par le fonds d’investissements chypriote GOI Energy de la raffinerie de pétrole ISAB en Sicile, qui appartenait jusqu’à janvier au géant pétrolier russe Lukoil.
Selon le quotidien économique britannique, Beny Steinmetz a discuté, à Milan et à Rome, avec des avocats et des conseillers au sujet de l’offre de 1,5 milliard d’euros faite par GOI Energy pour la raffinerie ISAB. Le tycoon a été accompagné lors de ses déplacements par la nièce du Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis, Alexia Bakoyannis, qui, un temps membre du conseil d’administration du fond chypriote, possède toujours des parts dans l’entreprise.
Visé par un mandat d’arrêt européen émis par la Roumanie, le milliardaire âgé de 67 ans a été arrêté en septembre dernier à Chypre. Alors qu’il a été reconnu coupable, en 2020, et condamné à cinq ans de prison pour création d’un « groupe criminel organisé » et corruption dans le cadre de transactions foncières effectuées entre 2006 et 2008, Benny Steinmetz a été libéré par la Cour suprême chypriote qui a annulé une décision d’extradition.
Source Jeune Afrique