Kalemodou Yansané : « tout doit se régler dans un consensus, ce n’est pas les dictatures»
A la faveur de l’assemblée générale hebdomadaire de l’UFDG, tenue ce samedi 15 décembres 2023, au siège du parti à la minière, Kalemodou Yansané, l’un des vice-présidents du parti s’adressant aux militants, a abordé les sujets d’actualités notamment la sortie du ministre Mory Condé sur l’organisation des congrès au niveau partis politiques mais aussi le brouillage des ondes de plusieurs médias.
Dans une sortie médiatique, Mory Condé, le ministre de l’administration du territoire et de décentralisation, annonce que les leaders des partis politiques dont les mandats sont expirés doivent organiser des congrès. Faute de quoi, ils risquent de ne pas prendre part aux futures échéances électorales. Cette sortie a suscité de vives critiques au niveau des acteurs sociopolitiques.
Abordant le sujet lors de l’assemblée, Kalemodou Yansané, a déclaré que cette sortie de Mory Condé est une provocation et que les partis politiques ne sont pas des subordonnés du MATD : « Au lieu de s’inquiéter à comment régler le problème, le jeune Ministre Mory Condé qui a toute la vie devant lui revient encore pour provoquer les partis politiques. Tout le monde sait qu’un parti politique, pour présenter un candidat, il faut une séance d’investiture du candidat. Tout le monde le sait, nous ne sommes les subordonnés du pouvoir de l’administration du territoire (…). Nous sommes dans un État, on n’a pas de constitution, tout doit se régler normalement dans un consensus, ce n’est pas les dictatures. Il faut qu’ils (le CNRD) comprennent ça. Dans tout ça, quel est le financement que vous avez apporté aux partis politiques ? Rien du tout », a-t-il déploré.
S’agissant de l’atteinte à la liberté de la presse traduite par le brouillage des ondes de médias et la restriction de l’accès à l’internet, Kalemodou Yansané estime que le pays est en danger sous le CNRD : « le pays est en danger. Si nous apprenons que les médias sont coupés, parce qu’il y a un problème sécuritaire qui vient s’ajouter à la cherté de la vie, aux brouillages des radios, à la coupure de l’internet, alors nous avons le droit de nous inquiéter, nous sommes vraiment déçus ».
Bangaly Soumah