Le mouvement syndical guinéen, affiche une fermeté face au gouvernement concernant la satisfaction de sa plateforme revendicative, lors de l’ouverture ce lundi 1e février 2024, au siège du Conseil National du Dialogue Social (CNDS) à Donka, des négociations tripartites entre Gouvernement-Syndicat-Patronat.
Et pour cause, le mouvement syndical exige la libération immédiate et sans condition du camarade Sékou Jamal Pendessa, secrétaire général du SPPG, en détention depuis plusieurs jours à la maison centrale de Conakry, annonce Amadou Diallo, secrétaire général de la puissante centrale syndicale CNTG.
« Nous nous sommes retrouvés cet après-midi c’est pour parler des revendications que nous avons mises dans notre préavis de grève notamment la libération immédiate et sans condition du camarade, Sékou Jamal Pendessa. Donc, je ne peux que dire cela pour le moment parce qu’on n’a pas voulu aborder les autres points tant que le camarade n’est pas mis à notre disposition. S’ils veulent que nous continuons les débats, il faut que notre camarade sorte de prison, qu’il soit mis à notre disposition et sans condition pour que les débats continuent, parce qu’on a enfreint à sa liberté et surtout à la liberté de la presse », indique Amadou Diallo.
Même son de cloche chez Abdoulaye Barry, président de la commission de négociations du Mouvement syndical guinéen, pas question de discuter avec le gouvernement sans libération du camarade Sékou Jamal Pendessa.
« Comme vous venez de le constater nous les camarades, on a qualité quand-même du président de la commission de négociations du mouvement syndical guinéen. Je ne peux pas être dans une salle avec les camarades ici présent pour discuter pendant qu’on a un camarade qui est en prison.Nous exgions la libération du camarade Sékou Jamal Pendessa avant toute discussion », martel Abdoulaye Barry.
Finalement, le mouvement syndical a quitté la table des négociations en attendant la réaction du gouvernement sur la libération du secrétaire général du SPPG.
Dans sa plateforme revendicative, le mouvement syndical guinéen exige entre autres, la libération du secrétaire général de la presse guinéenne, la revue à la baisse des prix des denrées alimentaires de première nécessité, la levée de la restriction de l’internet et le respect de l’accord du 15 novembre 2023.
Amdou Barry