Les rideaux sont tombés sur la 3ème édition du Guinea Investment Forum ( GUIF), tenue les 5 et 6 mars 2024 à Conakry.
Et à l’occasion de cet événement qui met en lumière les opportunités d’investissements offertes par la Guinée a réuni durant les deux jours, autorités, investisseurs, chefs d’entreprises et institutions du monde des finances.
Durant le formum, des panels de haut niveau ont été animés notamment celui portant sur le thème : « Faire de la transformation agricole locale un vecteur d’emploi et de création de richesse en Guinée ».
Lors de ce panel, Monsieur Éric Benjamin Cole, panéliste et par ailleurs 1er vice-président de la chambre de commerce, d’industrie et d’artisanat de Guinée, a fait des propositions de solutions pour une transformation agricole vecteur d’emploi et de création de richesse en Guinée.
Extrait…
« Le secteur privé peut jouer un rôle central dans la valorisation des produits agricoles. Il ya une réalité qui chose, certes la démographie a galopé, l’urbanisation a poussé, la production agricole a augmenté mais nous sommes importateurs nets des denrées les plus consommées dans notre pays. Je crois que le ministère de l’agriculture nous a annoncé que nous étions le 2ème pays producteur de riz dans la sous-région, mais aujourd’hui, voyons les statistiques d’importation du riz. La Guinée regorge d’un potentiel important. Donc il ya des opportunités pour que le secteur privé s’intéresse à la transformation.
A mon avis, il ne s’agit pas seulement de créer un cadre institutionnel et réglementaire favorable, il s’agit de réaliser des investissements dans le secteur de routes. Dieu seul sait que depuis l’arrivée des nouvelles autorités, combien de routes ont été construites. Mais il faut penser aux pistes rurales, à des entrepôts et magasins de stockage parce que pour transformer, l’industriel à besoin d’une régularité dans l’approvisionnement des produits et à des coûts compétitifs. Nous perdons entre 25 a 40% de la production. Et bord champ, il ya des pertes, donc il faut peut-être faire des contrats d’achat avec les producteurs locaux et les accompagner. De l’autre côté, il n’y a pas de transformation possible sans énergie, sans électricité. La régularité et le coût de l’électricité est un facteur important »,a indiqué le 1er vice-président de la chambre de commerce d’industrie et d’artisanat de Guinée
Autre piste se solution proposée par Monsieur Éric Benjamin Cole pour la transformation agricole, c’est le renforcement du dialogue public privé et l’association du secteur privé dans la définition des politiques publiques.
Extrait…
« Dans le cadre du dialogue public privé, le secteur privé à besoin d’être associé à la définition des politiques publiques en termes de régulation, d’incitation, et de structuration des filières. Je pense que, si le secteur privé n’est pas associé à la réflexion ça pose problème parce que il faut que les politiques publiques prennent en compte les contraintes exposées par le secteur privé et les objectifs visés par le secteur privé », a conclu Éric Benjamin Cole.
Décryptage Bhoye Diallo