Réformes de la Cédéao, retrait des pays de l’AES : Le président Diomaye Faye assène ses vérités à ses pairs…
Pour sa première participation à un sommet de la Cédéao, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a plaidé en faveur de réformes visant à rapprocher l’institution des populations.
Dans son allocution diffusée par les services de communication de la présidence, il a d’abord réaffirmé l’engagement profond du Sénégal envers la Cédéao. « Je réitère ici l’ancrage du Sénégal dans la Cédéao, en tant que membre fondateur et au regard des relations d’amitié fraternelle et de coopération conviviale que mon pays a toujours entretenues avec tous les membres de notre organisation depuis l’époque des pères fondateurs », a-t-il rappelé.
Le président sénégalais a également abordé les perceptions négatives qui entourent l’organisation, appelant à une transformation de l’image de l’institution régionale. Pour y parvenir, selon lui, « nous devrons sans doute débarrasser la Cédéao des clichés et stéréotypes qui la réduisent à la posture d’une organisation soumise aux influences de puissances extérieures et distante des populations qu’elle a la responsabilité historique de servir, conformément à son acte constitutif ». Il a insisté sur le besoin de rapprocher l’institution des populations qu’elle doit servir.
Un autre point important de son intervention concerne les sanctions imposées par la Cédéao à ses membres. Faye a souligné les conséquences sévères de ces sanctions et a suggéré une réflexion sur leur pertinence. « Le moment est peut-être venu de réfléchir davantage sur les sanctions communautaires extrêmes, qui, au regard de leurs impacts économiques et sociaux sévères, renforcent malheureusement l’idée d’une institution qui punit ses populations au lieu d’être à leur service et à leur secours », a-t-il recommandé.
Ces trois dernières années, la Cédéao a infligé des sanctions au Mali, à la Guinée, au Burkina Faso et au Niger après que des changements anticonstitutionnels y sont intervenus.
Le président Faye a mis en garde contre le risque de voir ces pays quitter la Cédéao, soulignant les dommages que cela causerait au panafricanisme. « Nous devons tout faire pour éviter le retrait des trois pays frères de la Cédéao. Ce serait le pire des scénarios et une grande blessure au panafricanisme que les pères fondateurs nous ont légué et que nous avons la responsabilité historique de sauvegarder et de transmettre aux générations futures ».
Pour conclure, il a appelé à des réformes nécessaires pour adapter l’organisation communautaire aux réalités contemporaines. « Il me semble également nécessaire d’engager les réformes idoines pour adapter la Cédéao aux réalités de son temps et consolider notre marche collective vers nos objectifs communs », a-t-il prôné.
Convergencegn.com / All Africa