Statistiques des examens d’entrée en 7e année et du BEPC : ‘’Il n’y a pas à se réjouir ni à s’alarmer’’ dixit le secrétaire général du SNE
L’annonce des statistiques du taux de réussite au Certificat d’Etude Élémentaire et au Brevet d’Etude du Premier Cycle par le ministre de l’éducation nationale et de l’alphabétisation Jean Paul Cédy dans la soirée du vendredi, 12 juillet 2024 fait régir le Syndicat National de l’Education (SNE).
A travers une étude comparative, son secrétaire général constate une amélioration en terme de résultat cette année. Pour Michel Pépé Balamou, ces résultats devraient traduire le fait que, les engagements de la Guinée à l’international ne doivent souffrir d’aucune négligence à cet effet. « Les statistiques publiées par le ministre de l’éducation nationale et de l’alphabétisation, par rapport à une vision apparente semblent être un peu soviétiques. Parce que si on prend les résultats de l’année passée comparativement à ceux de cette année, on peut dire qu’il y a une grande avancée en terme de score. Parce que 63, presque 64 % c’est vraiment beaucoup. Mais, quand on tient compte des engagements internationaux auxquels la Guinée a souscrit notamment l’Objectif du Développement Durable qui exige des gouvernements la chance pour tous les enfants du pays d’accéder à une éducation de qualité. Donc ça, on peut dire que ces résultats sont encourageants. Mais aussi la peine de la souveraineté primaire est universelle puisque la Guinée a souscrit à ces deux engagements internationaux. Les tout-petits doivent être encouragés à poursuivre leur scolarité jusqu’en 10e année qu’on appelle ici l’enseignement fondamental. Puisqu’on suppose que lorsqu’un enfant atteint les 10 ans de scolarité même s’il ne devient pas fonctionnaire, toute activité qu’il entreprend pourrait prospérer. Parce qu’il peut savoir lire, écrire, calculer et compter. Donc, c’est un aspect très important. Donc en tenant compte de tous ces aspects, nous pouvons dire que ces résultats-là peuvent être acceptables », a-t-il déclaré.
Contrairement aux précédentes années, le score semble notable fait remarquer le syndicaliste bien qu’il ait des réserves sur l’égalité de chance offerte aux candidats.
Face aux enjeux qui attendent le système éducatif, le secrétaire général au Syndicat National de l’Education pense qu’il n’y a pas à se réjouir ni à s’alarmer.
« Maintenant, les enjeux ça sera au niveau de la disparité entre les écoles publiques et les écoles privées d’une part et les écoles rurales et les écoles urbaines d’autre part. Est-ce que les élèves qui se trouvent en rase-campagne ont atteint un taux de réussite de 64% au même titre que ceux qui sont dans la capitale ou dans les centres urbains qui sont entre 60 et 80% ou 100% de taux de réussite selon les écoles. Donc, je pense que si cela est amélioré, à ma foi, cela va nous permettre de dire que notre système éducatif a connu vraiment une amélioration. Mais encore une fois de plus, les résultats, les résultats de nos élèves sont nos résultats. C’est le résultat des enseignants. Ce sont aussi les résultats de notre système éducatif de façon globale. Donc Il n’y a pas à se réjouir ni à s’alarmer. Mais il faut juste faire en sorte que ça reflète le niveau exact des enseignements et apprentissages et des compétences assimilées par nos enseignants », tranche le syndicaliste.
Lébéré Baldé