Les Jeux Olympiques restent une célébration mondiale du sport et un formidable moment de liesse populaire.
Par ailleurs, ils constituent un projet générateur de revenus non seulement au pays organisateur mais également aux participants.
Les J.O 2024 ont couté à la France 2 milliards 300 millions d’euros d’investissements pour espérer encaisser jusqu’à 9 milliards d’euros.
La Guinée quant à elle, participe en ce moment même aux J.O 2024 de Paris en France avec une forte délégation de sportifs : 22 footballeurs du syli national; 5 athlètes dames du judoka; de la natation; de l’athlétisme et du tir à l’arc, pour marquer dignement la participation guinéenne. Mais au final, l’impact à court, moyen et long terme sur l’économie guinéenne reste incertain et flou.
En cette période de transition, le pays est plongé dans une conjoncture économique difficile. Le déficit budgétaire continue de se creuser du fait de la baisse des recettes publiques et des dépenses supplémentaires, en particulier liées à l’explosion du dépôt de carburant.
Une opération de rationalisation a sevré de leur subventions 189 établissements publics dont 7 du département de la jeunesse et des sports qui, récemment s’est vu privé de deux de ses Directions pour faute de paiement des locaux qu’elles occupent.
Dans ce contexte dégradé, la participation guinéenne devrait aller au-delà d’un simple théâtre politique n’ayant aucun impact sur la pratique sportive des guinéens, pour espérer des retombées importantes sur l’économie guinéenne.
Pendant qu’on nous annonce officiellement un investissement de 100 milliards de franc guinéens pour soutenir la délégation, le gouvernement est resté très évasif et vague sur l’impact économique et financier de la participation guinéenne aux J.O. Il semble être un mythe économique aux dimensions olympiques car, une fois les Jeux terminés, la détresse budgétaire du département des sports pourrait créer un environnement économique défavorable.
Le contribuable guinéen a envie de savoir ce que les 100 milliards investis leurs rapporteront concrètement.
La participation guinéenne à cet événement mondial me semble inutile et ruineux. Pourquoi ne pas utiliser ce montant pour développer le football à la base ?
Il est grand temps que la Guinée se retire de toutes les compétitions sportives pour au moins 10 ans, temps nécessaire selon les experts pour panser et parfaire sa politique de développement du sport. Et espérer au finish remporter les compétitions sportives internationales.
N’ayons pas une vue limitée au bout du nez. Ne soyons surtout pas superficiels. Un pays ne peut émerger en l’absence d’une vision souvent portée par un homme d’Etat.
Sans être un oiseau de mauvaise augure, la Guinée semble n’avoir aucune chance : aux regards des vicissitudes organisationnelles, politiques et économiques du département de la jeunesse et des sports depuis plusieurs mois.
Courage et confiance en l’avenir énergétique de la Guinée.
La Guinée aux guinéens / Upag-les-patriotes
Cheick Oumar Traoré / reotracheick@gmail.com