A ce jour, l’Afrique subsaharienne reste la région la plus touchée par la maladie virale. Mais l’accès aux vaccins y reste problématique, pour plusieurs raisons.
La propagation de l’épidémie de mpox en Afrique subsaharienne (ASS) et les efforts visant à limiter son impact pourraient peser sur l’activité économique et aggraver les pressions budgétaires dans les pays touchés de la région, a estimé l’agence de notation Fitch Ratings dans un communiqué publié ce mercredi 28 août 2024.
« En cas d’augmentation substantielle du nombre de cas de variole simienne, le principal impact du virus et des mesures prises pour le combattre sur les économies concernerait probablement la consommation et la production », a souligné l’agence. « Il pourrait également être difficile de gérer les effets inflationnistes, en particulier si la production alimentaire et/ou la logistique sont fortement perturbées », a-t-elle ajouté.
Fitch Ratings a également indiqué que l’industrie touristique pourrait subir les contrecoups d’une accélération de la propagation de la maladie, notamment au Kenya, au Rwanda et en Ouganda où le secteur représentait respectivement 11 %, 20 % et 19 % des recettes d’exportation de biens et de services en 2022.
La propagation de la maladie infectieuse pourrait par ailleurs « affecter les indicateurs budgétaires » à travers la baisse des recettes fiscales dans un contexte de ralentissement de l’activité économique et l’augmentation des dépenses publiques consacrées aux soins de santé et à la mise en place de mesures de prévention.
« L’aide internationale pourrait atténuer ces effets budgétaires, mais son calendrier et son ampleur sont incertains », a fait remarquer Fitch Ratings, notant que les effets sur les notations souveraines des pays touchés dépendront de la gravité et de la longévité des impacts économiques et budgétaires du virus, ainsi que de la disponibilité et de l’ampleur de l’aide fournie par les donateurs.
Le mpox touche actuellement au moins 12 pays en Afrique subsaharienne, dont la RDC, le Burundi, la Centrafrique, le Kenya, le Rwanda et l’Ouganda. L’accès aux vaccins dans la région reste cependant difficile, en raison non seulement des obstacles juridiques, réglementaires et logistiques, mais aussi du coût élevé de ces sérums.
Source : Ecofin
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