Fermeture des médias, cas des tueries lors des manifestations : Bah Oury assène ses vérités…
Lors de la synergie des médias, organisée ce jeudi 5 septembre 2024, marquant l’an 3 de la prise de pouvoir par le CNRD, à la RTG Koloma, le Premier Ministre de transition, Bah Oury a abordé plusieurs sujets avec les journalistes notamment la fermeture plongée de certains médias privés et les cas de tueries lors des manifestations.
Sur la fermeture des médias privés suivi du retrait de leurs agréments par les autorités, Bah Oury a clairement fait savoir que cette situation était imputable au manque de leaderships des responsables de ces médias. Il les accuse de par leur immaturité, d’avoir réduit à néant ses efforts de décrispation de la crise.
« Je vous ai tendu la main, vous l’avez mordue, et le couperet est tombé. Donc, vous m’avez rendu, de ce point de vue, peu capable d’envisager une initiative quelconque. Et c’est dommage. Parce que les acteurs concernés directement ont fait preuve d’infantilisme. Parce que dès qu’on a tendu la main, c’est comme si certains avaient un objectif de ne pas permettre à ce que le gouvernement résolve de manière irrémédiable le conflit qui prévalait depuis le mois de novembre (…) ; Il y a eu manque de leadership au niveau des responsables des médias », a-t-il déclaré avant d’ajouter : « aujourd’hui laissons l’eau couler sous les ponts, le temps viendra où la sagesse et l’intérêt de tous ceux qui sont malheureusement impactés par ça permettront d’envisager la suite. Mais, il faut changer (…). C’est les faits qui nous obligent. Il faut faire preuve de responsabilité, il faut savoir quel que soit le niveau de responsabilité, qu’on est justiciable ».
Concernant les tueries lors des manifestations, Bah Oury a indiqué qu’il est intolérable que des cas de morts soient enregistrés. Il souligne que la responsabilité de chacun est engagé que ce soit l’Etat ou encore les politiciens et des enquêtes doivent être menées sans complaisance : « on ne peut pas tolérer, que dans le cadre des manifestations, et même dans le cadre du maintien d’ordre, qu’on dénombre à chaque fois des morts. Les enquêtes doivent être poursuivies sans complaisance. Et la responsabilité des commandants d’unité doit être totale pour veiller sur le comportement des hommes. Mais cela veut dire également que la loi doit s’appliquer et que la justice doit être menée jusqu’au bout », a martelé le successeur de Bernard Goumou.
Amadou Barry