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Sortie du Préfet de Kankan : « C’est un agissement punissable et qui ne peut ni ne doit demeurer impuni », Jean Paul KOTEMBEDOUNO

Fap gaz

Décidément, la sortie du Préfet de Kankan, Kandia Mara sur fond de menaces de mort de toute personne qui s’attaquerait à l’effigie du Chef de l’Etat passe mal au sein de l’opinion. C’est le cas notamment de Jean Paul KOTEMBEDOUNO, rapporteur de la commission constitution, lois organiques, administration publique et organisation judiciaire au Conseil national de la Transition (CNT).

Dans un post sur sa page Meta, il déplore les propos du Préfet de Kankan et interpelle les autorités et le procureur de ma République.

« Avouer la commission d’un crime et Menacer si facilement, au surplus publiquement – de commettre un autre dans la perspective de la protection d’un édifice public (pour lequel la loi donne des moyens appropriés au maire) ne relève pas seulement – pour un agent de l’État et au surplus un Préfet – d’un manquement notoire à ses obligations au regard des principes qui régissent le service public, c’est surtout un agissement punissable et qui ne peut ni ne doit demeurer impuni malgré tout. La balle est à la fois dans le camp des autorités de rattachement, de nomination et du procureur de la République », a-t-il écrit.

Lisez…

La destruction des biens publics et des édifices assimilés constitue une infraction définie et punie par les lois. Le maire et, dans une rare mesure le Préfet – par le prisme de la substitution conditionnelle – sont investis de moyens de prévention de tels agissements.

On ne peut renoncer à utiliser ces moyens licites de protection des édifices et trouver dans l’apologie du crime et la menace corrélative de sa commission un moyen de dissuasion. La banalisation du discours criminel est une des métastases de l’ignorance et, encore plus, de l’irresponsabilité générée par l’impunité.

Peut-être, est-il nécessaire de relever qu’en vertu des dispositions des articles 282 à 286 de notre propre code pénal, la menace de mort constitue en soi une infraction pénale autonome de nature à entraîner une peine pouvant aller jusqu’à 7 ans d’emprisonnement et/ou une amende de 3.000.000 de francs guinéens. Le procureur agira-t-il ? Telle est en tous cas sa mission républicaine.

Jean Paul KOTEMBEDOUNO

Docteur en droit public de l’Université Paris1 Panthéon-Sorbonne.

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