13ème édition du FIED : L’événement clôturé sur fond de panels sur la recherche scientifique et l’innovation…
La 3ème et dernière journée du Forum international des femmes entreprenantes et dynamiques (FIED) s’est tenue ce mercredi 30 octobre 2024 au chapiteau by Issa de Conakry. La journée de ce mercredi a enregistré 3 différents panels avec des participantes de taille.
Le panel de la matinée était consacré au thème << recherche scientifque et l’innovation au service de l’émancipation féminine : les solutions innovantes de financement, d’épargne et de paiement pour vendre et exporter à l’ère du numérique >>.
La ministre des postes, des télécommunications et de l’économie numérique Rose Pola Precemou, prenant la parole à cette occasion, a dit estimer que << la recherche scientifique se développe de plus en plus sur notre territoire >>, et qu’on parle de plus en plus << d’inclusion >>.
<< Il existe des questions importantes en matière de formation et d’accessibilité. En tant que ministre en charge des postes et télécommunications, notre vision est d’orienter nos efforts vers l’inclusion financière. Actuellement, les chiffres montrent que nous avons environ 45 % de pénétration en matière d’accès à Internet mobile. En ce qui concerne la bancarisation, nous sommes autour de 35 %. Certains avancent même un chiffre de 10 % pour les banques traditionnelles, mais si l’on considère les modèles de paiement mobile, nous atteignons 35 %. Cela indique qu’il y a encore un besoin d’information et d’accessibilité. Au ministère des postes et télécommunications, nous avons décidé qu’il était essentiel de déployer des centres de formation, appelés hubs numériques. Ces hubs permettront non seulement aux jeunes d’apprendre à coder, mais aussi à se former à l’entrepreneuriat. D’ici décembre, nous inaugurerons 7 hubs numériques, un dans chaque chef-lieu de la République de Gré. Ces centres offriront un espace pour se connecter et se former à l’inclusion numérique. Elles pourront apprendre comment vendre leurs produits en ligne et les acheminer >>, a-t-elle dit.
Celle-ci, au cours du panel, a énuméré les différents programmes et projets de son départements qui promeuvent l’émancipation de la femme.
Salematou Camara, Directrice générale d’Orange finances Guinée était panéliste aux côtés de la ministre Pola. Celle-ci, sans sa peose de parole, a affirmé que pour les femmes, << c’est un peu compliqué d’accéder aux banques >>.
<< Quand on se rend dans les banques, on nous demande tellement de garanties que nos mamans qui vivent à la campagne ne peuvent pas y répondre >>, a-t-elle lancé. Elle a, par ailleurs, partagé avec l’assistance, l’exemple de la microfiance d’orange et les opportunités qu’elle offre. Elle dira, dans ce sens, qu’ils ont l’intention, si madame la ministre le souhaite, << d’atteindre 500 000 femmes >>.
<< Avec nos filiales, en plus des financements, nous encourageons également les femmes à épargner. Beaucoup d’argent a été perdu dans les marchés parce que les gens gardaient leur argent sous le matelas. Aujourd’hui, avec un téléphone, vous pouvez ouvrir un compte d’épargne et demander un prêt. Pas besoin de grandes études ou d’un doctorat, vous pouvez devenir une actrice financière à part entière >>, a-t-elle dit.
Pour sa part, Mme Aminta Deen Touré, Directrice générale de l’innovation au ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation a accentué son intervention sur des systèmes bancaires et financiers qui ont souvent tendance à exclure les femmes rurales. Dans ce sens, elle dira qu’au regard des réalités, << il faut dire que les femmes se retrouvent dans une sorte de spirale où elles n’ont pas, d’une part, les actifs qu’il faut pour avoir des garanties, pour avoir une accessibilité à ces financements >>.
<< Elles vont aussi être au centre de travail domestique non rémunéré. Parce qu’il y a des pays où ce travail domestique a une valeur effective. Et nous, nos femmes, aujourd’hui, pour la plupart du temps, vont le faire, mais ça n’a aucune valeur réelle dans l’économie. Et l’autre élément, c’est qu’elles sont pour la plupart du temps à la base d’activités, qu’on dirait informelles. Donc, elles génèrent très peu d’avoirs. C’est vraiment des difficultés d’un point de vue social qui, déjà, viennent s’opposer à ces femmes dans la quête de financement. Et les activités sur lesquelles on va les retrouver bien souvent sont aussi sous-valorisées. Ce qui fait que la spirale, elle tourne, on arrive avec le numérique. C’est assez intéressant parce que tout ce fossé et toutes les différentes raisons qui existaient dans le système financier classique peut être indiqué. Il peut être indiqué si on s’assure que ces femmes emboîtent le pas du digital au même titre que les hommes. Seulement, ce n’est pas encore le cas, parce que les prémices de ça, elles sont sous-jacentes. C’est la représentativité des femmes à l’école, à l’université. Et donc, partout où des inégalités subsistaient, le numérique viendra également enfoncer ces différentes barrières. Ce n’est pas nouveau. Donc, le travail qu’on est en train de faire, l’accès au financement pour ces femmes, ça passe aussi par la prise en main de tous ces outils numériques et digitaux >>, a-t-elle lancé.
Une cérémonie de clôture en sorte de soirée gala de cette 13ème édition du FIED est prévue dans la nuit de ce mercredi a Conakry.
Bhoye Diallo