Quelqu’un de très decrié et détesté comme personne, que je ne peux pas me rabaisser à nommer, à cause de sa condition peu enviable de rebut de la société, de dépouille politique, de dépotoir de la morale, pour se défendre contre un homme libre et digne qui l’empêche de dormir, a cru devoir faire allusion à moi pour tenter, désespérément, de détourner l’attention de l’indignation que suscite son indignité. Je lui répondrai au moment opportun qu’il m’est loisible de choisir, afin de le remettre à la seule place que chacun lui reconnaît, de bonne foi: le néant.
En attendant, je le laisse se débattre avec ses démons et fantômes personnels, avec une plume plus crédible et audible que la sienne en lui concédant, volontiers; que son imbécilité qui est son ennemi principal et permanent l’aveugle et me dispense de commenter ses opinions et ses actes, insensés, absurdes et hérétiques.
Un avorton politique, une vieille relique humaine essaie d’exister en s’attaquant à des talents unanimement reconnus et à des légitimités notoirement établies. La grenouille qui se veut faire aussi grosse que le bœuf est une fable bien connue de Jean De La Fontaine qui correspond à la prétention de beaucoup de Guinéens comme ce voltigeur professionnel et oiseau migrateur politique.
L’enfer est le domicile fixe de tous les mécréants, la destination des apostats, qu’ils soient habillés en politique ou se comportent en faux dévots.
On connaît la main qui donne, qui commande aussi ce mange-mille qui s’invite à toutes les tables, mange à tous les râteliers: une chèvre qui ne broute pas que là où elle est attachée, mais, court dans tous les pâturages à la recherche de la pitance quotidienne, guidée par l’instinct animalier de survie.
Qui a dit qu’un homme qui a faim n’est pas libre et perd son humanité ?
Tibou Kamara