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Situation des 50 PhD récemment recrutés : Cette mise au point du ministère de tutelle…

Fap gaz

Les 50 enseignants-chercheurs Phd récemment recrutés pour anoblir le niveau de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation au sein des universités guinéennes, ne sont pas contents de leur situation, et ils l’ont fait savoir lors d’une sortie médiatique. Ils protestent contre notamment le retard systématique dans le paiement des salaires, la discrimination salariale entre chercheurs guinéens et leurs homologues étrangers, et le manque de visibilité sur le financement des activités de recherche.

 

Devant la presse, ces 50PhD ont porté de graves accusations contre leur ministère de tutelle assorti de dysfonctionnements. Face à ces accusations et contre-vérités, le ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation a réagi par l’intermédiaire de Dr Mamadou Bagaga, Directeur général du Bureau de Stratégie et de Développement (BSD). Ce dernier a balayé d’un revers de main; les accusations tout en invitant les 50PhD à la retenue et à la patience car dit-il, le ministère de tutelle fait de son possible pour régler au plus vite leur situation,

Quid du non-paiement des salaires                                                                                           

Selon Dr Mamoudou Bagaga, le retard accusé dans le paiement des salaires n’est pas imputable au département mais le dossier est au niveau du ministère de la fonction publique et, à date, tout est réglé et les salaires seront disponibles d’ici fin janvier.

« Ils ont commencé à travailler au mois d’octobre et on est effectivement au mois de janvier. Mais cela ne veut pas dire que des efforts n’ont pas été faits. Nous, au niveau du ministère, comme vous le connaissez, l’enseignement supérieur partout dans le monde, c’est le ministère de l’enseignement supérieur, c’est les institutions d’enseignement, de recherche qui recrutent effectivement et qui attendent la régularisation par effectivement le ministère de la fonction publique. Les fonctionnaires sont régis, effectivement, par les statuts de la fonction publique et tout ce qui va avec. Et le ministère de la fonction publique était en train de travailler pour que, fin décembre, que tous les fonctionnaires, les nouveaux fonctionnaires recrutés puissent effectivement entrer en possession de leur salaire. Donc, d’ici fin janvier, ils seront payés mais cela ne veut pas dire que le ministère reste indifférent face à leur situation, c’est faux », a-t-il précisé.

Disparité salariale entre chercheurs guinéens et leurs homologues étrangers…

Abordant cette revendication des enseignants-chercheurs guinéens le DG du BSD a indiqué d’entrée de jeu, que les deux cas sont différents et pas traités de la même manière au niveau du département du budget vu que les étrangers ne sont pas régis par les statuts de la fonction publique.

« Parmi ces 110 enseignants, seuls 10 perçoivent des salaires supérieurs à 25 millions de francs guinéens. La majorité, soit 90 %, se situe autour de cette somme. Concernant les salaires les plus élevés, nous comptons deux professeurs titulaires qui gagnent 40 millions de francs guinéens, auxquels s’ajoutent des primes de 3 millions. Nous avons également des maîtres de conférences, dont certains perçoivent 38 millions ou 30 millions. Mais ces cas restent exceptionnels (…) Il y a deux profils différents, il y a deux procédures différentes. Pour les étrangers, on s’est battu au niveau du budget, de la fonction publique pour que très rapidement parce que c’est des étrangers qui viennent chez nous, il fallait les aider à joindre les deux bouts pour pouvoir travailler et fort heureusement, il y’a de cela juste deux ou trois mois qu’ils ont pu être régularisés. Mais pour les guinéens c’est des fonctionnaires. Les fonctionnaires sont régis par les statuts de la fonction publique et tout ce qui va avec », a-t-il indiqué.

Cas du financement des activités de recherches

Autre réclamation des 50 enseignants-chercheurs Phd, c’est le manque de financement des activités de recherche. Là-dessus, Dr Mamoudou Bagaga a fait savoir que le financement existe au niveau du département et invite les enseignants chercheurs à aussi diversifier les sources de financement de leurs recherches.

« La capacité de l’enseignant-chercheur, tu t’assoies, tu réfléchis, tu montres un projet, tu cherches les financements. Maintenant, si nos enseignants ne savent même pas ça, au fait, c’est pourquoi aujourd’hui, on se demande même sur ceux-là qu’on a recrutés de leurs compétences. Nous, on fait des efforts, on n’est pas obligés de faire. On est en train de travailler sur un fonds de formation des formateurs. S ‘ils disent qu’il n’y a pas de financement, c’est faux. Le financement existe. Vous partez au premier étage, au niveau de la direction générale d’assignement supérieur, vous demandez au directeur général, il vous dira qu’effectivement, chaque année, il y a deux appels. Et à partir des deux derniers appels, il y a effectivement ceux qui ont des projets qui veulent financer, qui se font financer, ils bénéficient effectivement d’un financement par projet de 150 millions, si en tout cas, ils réunissent les conditions y afférentes », a-t-il lancé.

Bhoye Diallo

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