
Sous l’initiative de Mme Liliane Marat Massala, vice-présidente d’Agro Finance Africa et Directrice Générale de Moza Consulting, s’est tenue le vendredi 7 février 2025, une rencontre avec pour thématique la sécurité alimentaire et l’emploi des jeunes en Afrique.
Il a été question pour les acteurs présents à cette rencontre de définir des mécanismes très clairs pour répondre à ces problématiques. C’est l’hôtel Intercontinental de Paris qui a servi de cadre à cette rencontre de haut niveau. Le potentiel de l’Afrique en terre arables est immense, représentant environ 60 % des terres arables non cultivées dans le monde.
La jeunesse africaine est un atout essentiel pour la mise en valeur de ces ressources. Avec une population jeune et dynamique, l’Afrique possède une main-d’œuvre potentielle capable d’innover et de transformer ces terres en sources de prospérité dans l’adoption de nouvelles technologies agricoles, l’entrepreneuriat et la création de nouvelles opportunités économiques.
La combinaison de ces deux éléments peut contribuer de manière significative au développement durable et à la prospérité du continent. Cependant, pour parvenir à la valorisation, les questions du financement majeur dans ce domaine restent et demeurent un véritable frein en Afrique. C’est dans l’optique de la recherche d’une solution idoine pour palier à cette situation que Liliane Marat Massala, vice-présidente d’Agro Finance Africa (AFA) et également Directrice Générale de Moza Consulting, a initié une conférence sur la problématique de la sécurité alimentaire et l’emploi des jeunes en Afrique.
Cette conférence qui a eu pour thème : « Agriculture et Sécurité Alimentaire en Afrique : Financement et Formation pour Libérer le Potentiel des Jeunes et Stimuler l’Emploi », a permis aux acteurs d’échanger de long en large sur le développement des activités comme : l’aviculture, la pisciculture, le maraîchage, les céréales et bien d’autres domaines. A l’issue des discussions, il a été retenu d’encourager et de favoriser la création massive d’unités de transformation dans une coopérative entre les producteurs et transformateurs. Dans cette opération, les agriculteurs pourront accéder au capital des unités de transformation de leurs produits.
L’initiatrice de la conférence, a mis l’occasion à profit pour rappeler quelques statistiques sur l’Afrique. Elle a indiqué que le continent compte 19,7 % de sa population souffrant de la faim, soit près du double de la moyenne mondiale. Pour l’Afrique subsaharienne, 13 % des enfants souffrent de malnutrition aiguë. Pendant que les pays africains s’apprêtent à dépenser 69 520 milliards FCFA (110 milliards de dollars) en importations alimentaires en 2025, le manque de financement pour l’agriculture sur le continent s’élève à 63 200 milliards FCFA (100 milliards de dollars), selon un rapport de la BAD. À l’entendre, la population jeune de l’Afrique devrait doubler d’ici 2050 pour atteindre plus de 830 millions de personnes. Ainsi, selon l’initiatrice, ancienne ambassadrice de la France au Gabon, la conférence permettra de mobiliser des financements inclusifs et innovants, de renforcer les formations techniques et professionnelles ainsi que de favoriser un environnement propice à l’entrepreneuriat agricole.
Au cours de cette table ronde, les discussions ont permis de fournir des éléments de réponses à quatre questions majeures. Il s’agit entre autres :
Comment assurer la souveraineté alimentaire en Afrique face aux défis économiques et climatiques ;
La deuxième question concerne les modèles de financement pouvant soutenir les agriculteurs et stimuler l’innovation ;
La troisième en aussi en lien avec les formations et de la manière de les structurer et les adapter afin de favoriser l’accès des jeunes aux métiers de l’agriculture et de l’agro-industrie ;
La quatrième et dernière question s’intéresse au rôle stratégique de la diaspora dans la transformation du secteur agricole en Afrique.
AOE-GUINEE