
Le Togo n’a jamais caché sa proximité avec le Mali, le Niger et le Burkina Faso, trois pays qui ont rompu avec la CEDEAO pour créer l’Alliance des États du Sahel. Après les dernières déclarations des autorités locales, le Togo fait-il un pas de plus vers l’Alliance des États du Sahel en envisageant intégrer l’organisation ?
Le ministre des Affaires étrangères du Togo revient à la charge. Après ses déclarations du début de l’année (sur la chaîne de télévision VoxAfrica, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et de l’Intégration africaine du Togo réaffirmait en janvier la proximité de Lomé avec l’AES), Robert Dussey assure cette fois sur les réseaux sociaux que le Togo envisage d’adhérer à l’AES, l’Alliance des États du Sahel, l’organisation des trois putschistes galonnés : le Malien Assimi Goïta, le Burkinabè Ibrahim Traoré et le Nigérien Abdourahamane Tiani.
À Lomé pour le moment on se veut très peu bavard après la déclaration du chef de la diplomatie togolaise, souligne notre correspondant régional, Serge Daniel. Injoignable pour le moment sur les réseaux sociaux, il justifie sa sortie : le Togo membre de l’AES pourrait devenir le port préféré pour l’économie des trois autres pays qui n’ont pas accès à la mer. Il y aurait donc un avantage économique pour le Togo à intégrer l’organisation régionale.
Si cette intégration devient effective, elle peut se révéler être un joli coup politique au moment où la posture en vogue dans la sous-région est de défier l’ancienne puissance coloniale. Le Togo, face à l’offensive de charme du Ghana, prend de nouvelles initiatives, analyse de son côté un diplomate de la région qui ajoute : le ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey, n’a pas pu parler de possible intégration de son pays à l’Alliance des États du Sahel sans le feu vert du président du Togo.