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Aliou Bah aux juges de la Cour d’Appel : « Je ne reconnais pas les faits qui me sont reprochés… »

Fap gaz

Le procès en appel du leader du MoDeL, s’est ouvert ce mercredi, devant la Cour d’Appel de Conakry. Invité à la barre, Aliou Bah a plaidé non coupable des faits d’offense et de diffamation à l’endroit du Chef de l’Etat.

« Je ne reconnais pas les faits qui me sont reprochés. Les arguments avancés pour justifier mon arrestation sont infondés. Je suis un acteur politique, un père de famille, un travailleur. Jamais je n’ai mis les pieds dans un commissariat, même en tant que témoin. Je ne prétends pas être parfait, mais mes idées sont toujours fondées sur la loi. C’est d’ailleurs pour cela que ma formation politique est l’une des plus crédibles du pays, et que je me sens prêt à assumer des responsabilités nationales », a-t-il indiqué.

Poursuivant, le leader du MoDeL a déploré les conditions de son arrestation à la frontière de la Sierra Leone, suivi de son incarcération dans une cellule insalubre : « le jour de mon arrestation, aucune notification ne m’a été faite. Nous avons été retenus pendant quatre heures à la frontière, avant d’être transférés à Conakry par des hommes cagoulés et lourdement armés. Une fois sur place, j’ai été enfermé dans une cellule insalubre, aux côtés d’inconnus. Je sais que je ne suis pas le premier dans cette situation, mais j’espère être le dernier. Cependant, je ne mérite pas un tel traitement. J’ai accepté ces conditions et j’ai été déféré à la maison centrale », a-t-il martelé, soutenant que ses propos n’ont rien d’offensants : « mes propos n’avaient rien d’offensant. Ce qu’on me reproche, ce n’est pas un crime, mais une opinion qui dérange certains intérêts. J’ai simplement rappelé aux autorités les engagements qu’elles avaient pris et qu’elles se doivent de respecter. J’ai tenu un discours au Chef de l’État en affirmant : ‘Nous allons vous confronter à vos actes ».

Aliou Bah serein et visiblement fort face à l’épreuve qu’il traverse a invité la Cour à être rétablit dans ses droits qui passe par sa relaxe. Les débats se poursuivent entre la partie civile et la défense qui parole de parodie de justice dans le dossier Aliou Bah.

Bangaly Soumah

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