
Le congrès annoncé de l’UFDG semble troubler le sommeil de plus d’un, car il offre l’occasion de mettre fin, définitivement, aux cancans dans la cité, aux fausses querelles de leadership et de légitimité, engagées par des esprits chagrins et quelques brebis galeuses. Alors, on tente, avec l’énergie du désespoir et l’audace des imbéciles, le tout pour le tout, pour brouiller encore les pistes, essayer d’exister et entretenir la confusion.
On redoute tant l’heure fatidique de la décantation, celle qui permettra à chacun de revenir à sa véritable place et de se rendre compte de toutes ses limites, au-delà de la surenchère verbale, des postures et des impostures, de l’agitation médiatique frénétique. Ce n’est pas aujourd’hui qu’on s’emploie, désespérément, à atteindre le mastodonte Cellou Dalein Diallo, Président du parti, et à ébranler la conviction forte de ses militants, fidèles et incorruptibles. Toutes les tentatives, de tout temps, se sont soldées par des échecs retentissants, restés gravés dans toutes les mémoires.
L’UFDG a survécu à toutes les adversités et à toutes les manœuvres de déstabilisation, à ce jour, avec une force de résistance et une résilience hors du commun. Cellou Dalein Diallo est sorti vainqueur, haut la main, de tous les duels. Alors, que peut encore le bourdonnement de mouches contre un éléphant ? Là où l’État, des chefs d’État, n’ont rien pu faire, est-ce quelques alimentaires et illuminés qui vont réaliser un miracle ou mourir de leurs mirages ?
Aucun débat ne peut se faire dans un parti en dehors de ses instances agréées et légales, ni aucune légitimité ne peut être revendiquée en son sein sans la confiance préalable des militants dans un vote. Or, tous ceux qui, aujourd’hui, continuent de se réclamer de l’UFDG malgré leur exclusion pour inconduite notoire, ou veulent en être les porte-étendards attitrés sans mandat, n’ont jamais été capables de se soumettre au vote ni de briguer les suffrages des électeurs. Ils ont tous été cooptés ou désignés à leurs fonctions pour une raison ou une autre, ou imposés du sommet à la base. S’en étaient-ils offusqués ? Avaient-ils crié à l’injustice ou à l’arbitraire ?
N’étant pas en harmonie avec la direction ni en phase avec la base, les cadres renvoyés ne sont pas entendus par les militants demeurés sereins et imperturbables, encore moins suivis par eux, qui n’ont aucune intention de se déjuger ou de se renier. La vie continue, l’UFDG poursuit son petit bonhomme de chemin. Le monde ne s’est pas effondré, le parti se porte comme un charme. Cellou Dalein Diallo, ni affaibli, ni isolé, ni contesté, reste seul maître à bord. Sa base, d’ailleurs, ne manque aucune occasion de lui renouveler sa confiance, sans réserve ni fébrilité, comme pour faire un pied de nez à ses adversaires, tout petits dans leurs souliers, sans envergure ni épaisseur.
Aujourd’hui, le Président de l’UFDG, toujours sorti renforcé des différentes épreuves, est plus fort que jamais, car ses militants, sympathisants et responsables resserrent les rangs autour de lui chaque fois que des bras sont armés contre lui ou qu’un régime fait de lui un homme à abattre. Ousmane Gaoual et consorts, qui ont vécu dans l’illusion de réussir là où beaucoup avant eux ont laissé des plumes, changent de fusil d’épaule en prônant une unité et une cohésion de façade, après avoir opté pour l’épreuve de force, sans succès. Un aveu de faiblesse et d’impuissance, mais surtout un signe évident que la révolution de palais tant attendue n’était qu’un mouvement d’humeur sans lendemain ni préjudice pour un appareil tenu d’une main de fer et porté par une flamme militante loin de faiblir ou de s’éteindre.
La main tendue d’une défaite consommée ou le baiser de la mort de Judas révélés ? Peu importe ! Trop tard pour les nouveaux repentis et reconvertis, car l’UFDG, dans sa grande majorité, ne supporte pas la trahison ni ne saurait se prêter aux compromissions. L’histoire et l’idéal du parti ne permettent pas les mauvaises fréquentations ni les liaisons dangereuses dont les pseudo-réformateurs sont le fer de lance.
Si l’on est sûr de son fait, convaincu d’avoir raison, et de drainer une majorité avec soi, c’est au congrès qu’il faudra se rendre pour imposer sa suprématie et démontrer la parfaite communion avec la base. Ce n’est pas devant un tribunal ou dans des incantations face aux médias. On se fait élire et adouber par les militants à la base. En attendant, qu’on le veuille ou non, c’est El Hadj Cellou Dalein Diallo, de par son charisme et son audience personnels, qui a fait de l’UFDG la force qu’elle est devenue, que d’aucuns se hasardent à lui disputer à leurs risques et périls, et que tous envient, car personne encore n’avait réussi un tel exploit dans toute l’histoire politique de la Guinée.
Avant lui, qu’était le parti ? Qui a fait mieux que lui sur l’échiquier politique, ces dernières années ?
« Qui s’y frotte, s’y pique », voilà la morale qui se dégage de toutes les batailles perdues contre l’UFDG et des différentes velléités avortées de renverser Cellou à la tête du parti. L’heure de vérité que sera le prochain congrès fait peur, car le CNRD, dont certains ont voulu faire le cheval de Troie à l’UFDG, se rendra peut-être compte enfin que ses alliés et soutiens de circonstance, dissidents du parti, n’ont ni l’aura ni le poids pour inquiéter Cellou Dalein Diallo, assuré d’un plébiscite massif, avant la lettre, d’autant que ses partisans ont déjà fait savoir que c’est lui ou rien, et qu’ils sont déterminés comme jamais à le porter à la magistrature suprême du pays.
Ce ne sont pas trois pelés et un tondu, qu’ils s’appellent ci ou ça, qui les dévieront de leurs objectifs, les détourneront de leur chemin ou les éloigneront de leur leader bien-aimé, promis à un destin présidentiel.
On peut faire sans tous, sauf Cellou Dalein Diallo, car c’est le fleuve qui se jette à la mer, et non l’inverse.
Souleymane Souza KONATÉ, Coordinateur de la Cellule de Communication de l’UFDG.
Président de la Commission Communication de l’ANAD .