Croissance économique, stabilité des prix:“la BCRG poursuivra la mise en place d’une politique monétaire pour garantir…” Dr Karamoko Kaba
Malgré une situation économique au niveau mondial difficile caractérisé par un ralentissement, une inflation préoccupante, un renchérissement des emprunts et des coûts de production, l’économie guinéenne fait preuve de résilience ces derniers temps avec un rebond de croissance économique d’une moyenne de 5% en glissements annuel. Cette situation est imputable aux réformes structurelles, la moralisation de la gestion publique avec à la clé, la gestion axée sur les résultats au niveau de l’administration prônées par les nouvelles autorités du pays.
Dans une récente sortie à la faveur d’une rencontre avec le secteur financier, Dr Karamo Kaba, gouverneur de la banque centrale a assuré que son institution poursuivra la dynamique des réformes enclenchées pour une croissance durable et la stabilité des prix: “ malgré le contexte, la banque centrale poursuivra la mise en œuvre d’une politique monétaire adaptée pour garantir la stabilité des prix et accompagner le gouvernement dans son élan de promotion d’une croissance forte et inclusive. Elle poursuivra également la digitalisation des opérations de la clientèle,la mécanisation des opérations de traitement de billets de banque, l’assainissement de ma circulation fiduciaire”, a indiqué Karamo Kaba.
Toutefois, le gouverneur de la banque centrale mentionne que l’incendie au dépôt de carburant de Kaloum pourrait impacter les projections de croissance : “au niveau national, même si l’économie guinéenne a été résiliente au cours de 2023, avec un taux de croissance économique qui devrait se situer à 5,7%, une inflation à un chiffre et une monnaie compétitive, l’incendie au dépôt de carburant de kaloum pourrait, très certainement, comprendre les projections de croissance pour l’année 2024, avec des répercussions économiques et sociales importantes”, a t-il fait savoir.
Mais malgré le sinistre à kaloum, le gouvernement entend poursuivre la dynamique en cours pour la reprise effective de l’activité économique, soutenir les entreprises et atténuer les conséquences sur le panier de la ménagère.
Pour le reste, le gouvernement va poursuivre les efforts consentis pour la construction et la rénovation des infrastructures à travers des investissements conséquents comme l’a mentionné Moussa Cissé, ministre de l’économie et des finances lors de la présentation devant le CNT du projet de loi de finances initiales 2024: “ l’enveloppe globale du Budget d’investissements Publics (BIP) 2024 se chiffre à 14 216,15 milliards de GNF dont 6 734,15 Mds sur ressources propres, soit 47.4% y compris les droits et taxes et 7 482 Mds sur financement extérieur (Finex), soit 52.6%”, a indiqué Moussa Cissé.
Bhoye Diallo