Durée et acquis de la transition, cas des activistes enlevés, interdiction des manifestations : Bah Oury assene ses vérités aux détracteurs des autorités…
Le Premier ministre Bah Oury, en séjour en France pour accompagner la délégation olympique Guinéenne dans le cadre des JO Paris 2024, était l’invité ce jeudi 25 juillet 2024 , du Journal Afrique de TV5 Monde.
Durant l’interview, de nombreux sujets liés à la transition amorcée depuis le 5 septembre 2021, ont été abordés.
Quid du chronogramme de la transition ?
Le Chef du gouvernement guinéen, reste droit dans ses bottes, un glissement du chronogramme de la transition est à envisager. Une position qui surprend plus d’un dans la mesure ou, il était favorable à une transition pas trop longue pendant qu’il n’était pas nommé au poste de Premier ministre.
« Ma position, contrairement à d’autres qui voulaient coute que coute que ça soit une transition très courte, j’avais dit qu’il faut que nous fassions une transition qui permettra à la Guinée de ne plus revenir en arrière. D’où la nécessité de refondation, de mettre en place des mesures tant pour le recensement électoral qui permet d’avoir des instruments fiables. nous sommes en train de travailler à faire en sorte que l’Etat entre dans une phase de refondation pour que la puissance publique ait les moyens d’organiser le pays sur le plan électoral, économique, social de manière à ce que les facteurs qui ont amené les dérives que nous avons connues par le passé et aux fragilités structurelles et économiques ne nous obligent pas à revenir encore en arrière », a déclaré Bah Oury.
Cas des activistes enlevés et séquestrés…
Bah Oury admet tout d’abord que, cet enlèvement de Foniké Mengué et Billo Bah n’est pas à l’avantage des autorités de la transition avant d’évoquer les réalisations en cours sous la bannière CNRD.
« Cette affaire n’est pas à l’avantage des autorités guinéennes. Nous n’allons pas nous amuser à créer une situation qui parasite les efforts de restauration de certaines normes de gouvernance au profit d’une affaire qui met toutes les réalisations en arrière-plan. Par conséquent, concernant la disparition de ces deux activistes, les autorités étatiques, à travers le procureur général ont été très claires. Néanmoins, il est de la responsabilité de l’Etat, lorsque des citoyens du pays disparaissent de mettre tout en œuvre pour rechercher où ils sont », a-t-il indiqué.
Interdiction systématique des manifestations
Abordant l’interdiction des manifestations, Bah Oury assure que la mesure vise à éviter des situations chaotiques et insurrectionnelles au pays en pleine transition où le dialogue, la stabilité des institutions et la paix devraient être privilégiés.
« La liberté de manifester doit être dans un espace où la sécurité des personnes et des biens peut être respectée. L’interdiction des manifestations est loin d’être fortuite.Nous sommes dans une période de transition (…) Nous savons qu’il y a des forces politiques qui veulent coute que coute utiliser tous les moyens inimaginables pour restaurer le pouvoir qu’ils ont perdu », a tranché le PM.
Pour conclure son interview, Bah Oury a indiqué que son gouvernement travaille d’arrache-pied pour le bonheur des populations et le retour à l’ordre constitutionnel dans les meilleures délais.
Décryptage : Bhoye Diallo