Conflit au Proche-Orient: Emmanuel Macron en faveur de l’arrêt des livraisons d’armes à Israël utilisées à Gaza
Israël a poursuivi ses bombardements dans le sud de Beyrouth dans la nuit de vendredi 4 à samedi 5 octobre. De leur côté, les troupes du mouvement chiite libanais Hezbollah affirment affronter l’armée israélienne à la frontière dans le sud du pays. Alors qu’Israël avait demandé aux forces de l’ONU dans le pays de déplacer certaines positions, la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a annoncé qu’elle les maintiendrait.
Le mouvement libanais Hezbollah a affirmé être engagé dans des affrontements directs avec des troupes israéliennes à la frontière libanaise dans le sud du pays. Le président français Emmanuel Macron se prononce pour l’arrêt des livraisons d’armes à Israël utilisées à Gaza. Une série d’explosions a été entendue tôt samedi dans la banlieue sud de Beyrouth, après que l’armée israélienne a émis des ordres d’évacuation pour certains secteurs. D’après le service libanais de gestion des catastrophes, plus d’un millier de personnes ont été tuées dans des bombardements israéliens au Liban depuis le 23 septembre.
Le président français Emmanuel Macron s’est prononcé ce samedi pour l’arrêt des livraisons d’armes à Israël qui sont utilisées dans le conflit à Gaza.
« Je pense qu’aujourd’hui, la priorité, c’est qu’on revienne à une solution politique, qu’on cesse de livrer les armes pour mener les combats sur Gaza », a-t-il déclaré sur la radio France Inter. « La France n’en livre pas », a-t-il ajouté.
Le président français a déploré que les lignes ne bougent pas à Gaza, malgré tous les efforts diplomatiques conduits pour obtenir un cessez-le-feu, notamment auprès d’Israël. « Je pense que nous ne sommes pas entendus. Je l’ai redit au Premier ministre [Benyamin] Netanyahu et je pense c’est une faute, y compris pour la sécurité d’Israël demain, a souligné Emmanuel Macron. On le voit bien dans nos opinions publiques, on le voit de manière encore plus terrible dans les opinions publiques de la région, c’est au fond un ressentiment qui est en train de naître, une haine qui est nourrie par cela. »
Après le lancement de l’opération israélienne contre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah au Liban, Emmanuel Macron a aussi rappelé que la « priorité est d’éviter l’escalade. Le peuple libanais ne peut pas à son tour être sacrifié et le Liban ne peut pas devenir un nouveau Gaza », a-t-il martelé.
Le président américain Joe Biden s’est jusqu’à présent refusé à user du levier des armes à Israël, en dehors de la suspension d’une livraison de bombes en mai.
Le Royaume-Uni a pour sa part annoncé en septembre la suspension d’une trentaine de licences d’exportation d’armes à Israël sur un total de 350, après un examen concluant à « un risque » qu’elles soient utilisées en violation du droit humanitaire international dans le conflit entre Israël et le Hamas à Gaza qui fait suite à l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien, le 7 octobre 2023.
Source : rfi