La chloroquine connaît un regain de notoriété depuis que des médecins ont affirmé qu’elle avait permis d’obtenir des effets positifs sur des malades du Covid-19. Une théorie qui divise toutefois la communauté scientifique.
- Vedette
Médicament vedette pendant de longues années dans la prévention et le traitement du paludisme, la chloroquine est aussi utilisée en rhumatologie et en dermatologie. Issue des recherches des industries pharmaceutiques allemande, américaine et française dans les années 1930 et 1940, elle est commercialisée en France à partir de 1949 : seul, sous le nom de Nivaquine, et en association avec du Proquanil chlorhydrate, sous le nom Savarine.
- L’hydroxychloroquine, c’est quoi ?
C’est une molécule dérivée de la chloroquine. Elle est par exemple utilisée dans le traitement de la polyarthrite rhumatoïde et de certains lupus, mais n’est pas désignée comme un traitement du paludisme en France. Commercialisée sous le nom de Plaquenil, elle a un effet anti-inflammatoire que la Nivaquine n’a pas.
- Diffusion rapide
Absorbé très rapidement, la chloroquine se diffuse dans tous les tissus et peut ainsi traiter tous les organes touchés, qu’il s’agisse du foie ou des poumons. Elle n’agit pas directement sur le virus, mais plutôt sur les cellules « malades » en diminuant leurs capacités infectieuses.
- Arme fatale ?
Pour le professeur Didier Raoult, directeur de l’Institut hospitalo-universitaire Méditerranée Infection de Marseille, dans le sud de la France, la chloroquine serait le remède miracle contre le Covid-19. Il l’a administrée le 16 mars 2020 à des malades admis dans son service, à raison de 600 mg d’hydroxychloroquine par jour, associée à de l’azithromycine (antibiotique de la famille des macrolides).
Résultats, selon lui : six jours après, seuls 25 % des malades étaient encore porteurs du virus, contre 90 % de ceux qui n’avaient pas reçu le même traitement. Olivier Véran, le ministre français de la Santé, a autorisé, le 23 mars, l’utilisation de la chloroquine en milieu hospitalier pour les cas les plus graves de coronavirus.
Source jeuneafrique