Alors que les conseillers nationaux du CNT, sillonnent le pays profond pour la vulgarisation de l’avant-projet de la nouvelle constitution, le texte lui continue de susciter la critique de nombreux acteurs sociopolitiques. C’est le cas notamment de Aliou Bah, leader du Mouvement démocratique libéral (MoDeL).
Selon Aliou Bah, l’avant-projet de la nouvelle constitution ne reflète pas les attentes du peuple et contient en son sein des gênes de conflits sans occulter le fait que le texte vise à tromper, diviser, servir la junte militaire et accentue la corruption.
« On ne peut pas se recroqueviller entre quatre murs, entre copains, amis après avoir pris le pouvoir dans les conditions connues de tous, faire des promesses et tenir des engagements, et se retrouver en dehors des acteurs représentatifs de la République pour élaborer un texte et violer l’ensemble des étapes qui devaient régir la rédaction d’une Constitution (…) Ce pays appartient à tous ses enfants, personne, aucun groupe, ne peut s’arroger le rôle et la responsabilité de tenir la Guinée comme une propriété privée », fustige Aliou Bah.
Poursuivant, il soutient qu’il n’y a pas d’engouement des populations autour de la démarche propagandiste du CNT sur une prétendue vulgarisation d’un texte taillé sur mesure : « je viens de rentrer de l’intérieur du pays. Vous ne remarquez nulle part qu’il y a de l’intérêt, encore moins de l’engouement pour cet avant-projet de Constitution. Les citoyens ignorent ce que le CNT est en train de faire. D’ailleurs, ils ne sont pas en phase avec ce que les autorités de la transition sont en train de faire », a-t-il déclaré.
A l’image de Aliou Bah, de nombreux acteurs politiques et non des moindres ont fustigé le contenu de l’avant-projet de la nouvelle constitution qu’ils jugent incohérent et loin de répondre aux aspirations du peuple de Guinée.
Bhoye Diallo
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