Violation des droits humains, non-respect des engagements, manque de dialogue, corruption : Sidya Touré assène ses vérités au CNRD…

Dans son message du nouvel an 2025, le président de l’UFR a adressé au peuple de Guinée et à ses militants ses vœux et saisi l’occasion pour se prononcer sur la gestion du pays par la junte au pouvoir.
Selon Sidya Touré, l’année 2024, a été très éprouvante pour les guinéens, ce dans un contexte de transition sans fin marqué par des drames, des morts lors de manifestations pacifiques ainsi que de graves violations des droits de l’homme et des libertés fondamentales.
« Nous assistons aujourd’hui à un manque de volonté des autorités actuelles de respecter ses propres engagements, au refus d’amorcer un dialogue inclusif et sincère, et plus grave, au maintien d’une chape de plomb caractérisée par des violations flagrantes des droits humains et des libertés individuelles. C’est dans ce contexte que des médias ont été fermés, des citoyens arrêtés de manière abracadabresque, parfois pour des destinations encore inconnues. Ce régime de la peur et de l’intimidation a une stratégie délibérée visant à museler toute voix discordante », déplore Sidya Touré.
L’ancien premier ministre, souligne que sous le CNRD, la corruption a pris une ampleur inquiétante. Cela se traduit par les détournements de fonds et les scandales financiers.
« L’ampleur de la corruption dans notre pays aujourd’hui est sans commune mesure. Cela vous le constatez par les différents scandales dénoncés ici et là. Aucun pays ne peut se développer sans lutter efficacement contre ce fléau. Malheureusement, avec cette même gestion des affaires publiques, les grands chantiers miniers annoncés avec fanfares ces derniers temps ne donneront pas un meilleur résultat que les 60 dernières années d’exploration minière qui ont laissé la Guinée, premier pays exportateur de bauxite, un pays sous développé, placé parmi les plus pauvres au monde », a-t-il indiqué.
Sidya Touré, assure qu’il est encore temps de rectifier le tir afin d’apaiser les souffrances des guinéens. Il estime que cela passe inéluctablement par le retour à l’ordre Constitutionnel, le retour de la confiance et l’élection de gouvernants légitimes capables de proposer et d’exécuter un programme de développement efficace pour le pays.
Bhoye Diallo