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Sommet EAC-SADC : les dirigeants appellent à un « cessez-le-feu immédiat » dans l’est de la RDC

Fap gaz

Les chefs de l’État de l’EAC et de la SADC sont réunis, ce samedi 8 février à Dar es Salam, en Tanzanie. Les organisations régionales d’Afrique de l’Est et d’Afrique australe discutent de la situation dans l’est de la RDC. Le président rwandais, Paul Kagame, est présent. Son homologue congolais, Félix Tshisekedi, participe en visio-conférence. Les dirigeants ont appelé les chefs militaires à mettre en place un « cessez-le-feu immédiat et inconditionnel » dans un délai de cinq jours.

« Le sommet conjoint a demandé aux chefs des forces de défense de l’AEC (Communauté d’Afrique de l’Est) et de la SADC (Communauté de développement de l’Afrique australe) de se réunir dans les cinq jours et de fournir des directives techniques sur un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel et sur la cessation des hostilités », a déclaré un porte-parole à la fin du sommet en Tanzanie, qui a réuni samedi 8 février les dirigeants des deux organisations.

« Le sommet conjoint a réaffirmé la solidarité et l’engagement inébranlable de continuer à soutenir la RDC dans ses efforts de sauvegarde de son indépendance, de sa souveraineté et de son intégrité territoriale », selon le communiqué final.

Lors de la cérémonie d’ouverture, William Ruto, président du Kenya et de l’AEC, avait fait part de son optimisme quant à la création des conditions pour parvenir à la fin du conflit.

« Il est temps d’agir »

« Nous sommes réunis pour appeler toutes les parties à mettre en place le cessez-le-feu et, plus particulièrement, le M23 à suspendre sa progression et l’armée congolaise à cesser ses opérations de représailles. C’est la seule façon de créer les conditions d’un dialogue constructif et d’un accord de paix. Notre présence ici souligne notre consensus sur le fait qu’il est temps d’agir. Il est clair que le conflit en RDC est complexe et implique de nombreux acteurs qui défendent des intérêts différents. Il y a aussi une dimension internationale clandestine dont les effets persistants, cyniques et destructeurs ne doivent pas être sous-estimés ou ignorés plus longtemps », a déclaré William Ruto.

La RDC demande notamment la rétrocession de Goma aux autorités légitimes, la réouverture de son aéroport et surtout la condamnation du Rwanda, soutien du M23. La semaine passée, la SADC avait pointé du doigt Kigali. Ce matin pourtant, son président, Emmerson Mnangagwa, a botté en touche :

« Ce sommet historique de nos deux blocs régionaux est le témoignage de notre engagement commun envers les valeurs fondamentales de l’Union africaine. Une initiative conjointe de cette sorte doit mener à des actions courageuses et décisives pour faire taire les armes. »

Source : rfi 

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