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Mali : une nouvelle embuscade fait au moins 10 morts dans l’armée

Fap gaz

L’armée malienne a de nouveau été ciblée par une attaque à moto imputée à des jihadistes armés. Au moins 10 soldats ont perdu la vie dans la région de Guiré, dans le centre du Mali.

Au moins 10 soldats maliens ont été tués dans la nuit du jeudi 3 au vendredi 4 septembre au Mali, dans une embuscade dans la région de Guiré, une zone proche de la frontière mauritanienne où sévissent des groupes jihadistes armés, a-t-on appris de sources sécuritaire et locale.

Dans un bilan provisoire, le ministère de la Sécurité malienne indiquait que des rescapés avaient été retrouvés, sans donner de détails sur leur état de santé. Par ailleurs, quatre véhicules ont été brûlés, une ambulance emportée.

« Dans la nuit, des coups de feu nous ont empêchés de dormir, on aurait dit des bombes, nos maisons tremblaient », a déclaré à l’AFP un élu de Guiré joint par téléphone.

Mode opératoire identique

« Depuis lundi, des hommes à moto circulent dans la zone, ils ont fait des prêches à Dilly, Moroudia et Guiré », des localités situées à entre 50 et 100 km de la Mauritanie, a expliqué un administrateur civil de la région s’exprimant sous couvert de l’anonymat. « C’est hier [jeudi] qu’ils ont quitté Dilly pour Guiré et c’est en cours de route qu’ils ont organisé cette attaque contre les FAMa [Forces armées maliennes], a-t-il ajouté.

Ce mode opératoire est identique à celui des précédentes attaques subies par l’armée malienne, victime de trois embuscades mortelles depuis que les militaires ont pris le pouvoir à la faveur d’un coup d’État le 18 août.

Membre des forces d’élite, Moussa, dont l’AFP a modifié le prénom pour préserver son anonymat, a subi une embuscade avec ses camarades dans le centre du Mali en septembre 2019. Selon ce mode opératoire utilisé à de nombreuses reprises, des motos ont surgi de la brousse et attaqué son convoi. Quatre soldats ont été tués.

« L’état de l’armée est catastrophique »

Cette armée aux effectifs limités a la tâche herculéenne de sécuriser un territoire grand comme deux fois et demi la France, contre différents groupes jihadistes affiliés à Al-Qaïda ou à l’organisation de l’État islamique. Des milices sévissent aussi, suppléant l’État pour certaines, le combattant pour d’autres.

Sans possibilité de rotation à date fixe, les militaires peuvent rester jusqu’à neuf mois sur le terrain, selon des témoignages recueillis par l’AFP. Cantonnés dans des camps épars, ils sont à la merci d’attaques qui ont tué des centaines d’entre eux depuis fin 2019.

« L’état de l’armée est catastrophique. Il faut imaginer que le ministre de la Défense, en visite sur le terrain fin 2019, a appris que ses soldats n’avaient pas d’eau dans le camp », dit Kissima Gakou, universitaire et ancien conseiller stratégique du ministère pendant 12 ans.

Avec AFP

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