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Economie/ Bilan 2020 : taux de croissance en baisse 2,9%, perspective prometteuse en 2021

Fap gaz

Pour 2020, l’économie guinéenne n’a pas enregistré une croissance forte à peine 2,9%, largement en deçà des attentes puis que la croissance attendue était de 5,8% selon une projection du FMI. Toutefois, le secteur minier s’est porté plutôt bien grâce aux investissements directs étrangers. Plusieurs facteurs expliquent cette contreperformance de l’économie guinéenne durant l’année sous revue ?

 L’impact de la pandémie du coronavirus

Après avoir connu une croissance de son PIB de 6,2% en 2019 à cause de la hausse des investissements directs étrangers dans le secteur minier et une certaine amélioration de la desserte en électricité, l’économie guinéenne tout comme celle mondiale a été durement affecté par l’épidémie a coronavirus au cours de l’année 2020, bouleversant ainsi les prévisions et projections en termes de croissance.  Ainsi donc, la perspective de croissance était attendue à 5,8 %, mais celle-ci a été révisée à la baisse à 2,9 % en raison de l’impact de la pandémie de Covid-19, et notamment de la sensibilité de la croissance guinéenne au retournement des cours de matières premières, en particulier minières. Dès 2021, la croissance devrait être de retour à 7,6 % selon une projection du FMI.

Face à l’ampleur de la maladie, le gouvernement a initié un vaste plan de relance économique d’un montant de 3000 milliards de GNF pour faire face à l’impact de la pandémie de COVID-19. M. un fonds de garantie des prêts bancaires aux PME a été créé avec une dotation initiale de 50 milliards de GNF.

Le déficit budgétaire, l’autre maladie qui ronge l’économie

Le déficit budgétaire s’établi à 5 mille milliards gnf soit 524 millions d’euros représentant 3,49% du PIB sous la pression des subventions de l’Etat a de nombreux secteurs d’activités notamment l’énergie et la santé.  Concernant la politique monétaire conduite par la banque centrale, il faut souligner que le franc guinéen continue à se déprécier face aux étrangères ce malgré les efforts fournis par les autorisés pour le stabiliser. L’inflation a atteint deux chiffes pour s’établir 8,7%. Les réserves de changes s’établissent autour de 3 mois d’importations de biens et services.

La corruption, le clientélisme, la gabegie persistent

En dépit des réformes engagées et la moyenne de croissance ces dernières années, la pauvreté s’est accrue, le panier de la ménagère éprouvé, le chômage endémique. Un tableau qui contraste pourtant avec le potentiel que regorge le pays. La faute à une mauvaise répartition de la richesse et la corruption généralisée. Dernier cas en date, l’affaire de présumée détournement de 200 milliards de francs guinéens dans laquelle la ministre Zenab Dramé est citée. D’ailleurs, en prêtant serment pour un nouveau mandat qualifié d’illégal par ces opposants, Alpha Condé a promis de gouverner autrement et lutter contre la corruption, la gabegie, le clientélisme, des maux dont souffrent l’administration.

Réformes engagées, relation avec les partenaires financiers

Au cours de cette année, le gouvernement et ces partenaires au développent notamment le FMI ont fait des progrès notables dans les discussions des politiques économiques et des réformes qui ont abouti à la conclusion des 5 eme et 6 eme facilité élargie de crédit d’un montant de 49, 471 millions de dollars. Le pays a aussi bénéficié de financements extérieurs estimés à des millions de dollars pour soutenir ses grandes ambitions de développements.

Au titre des reformes, il faut noter la poursuite des efforts de modernisation de l’administration publique. Il s’agit notamment de la mise en place d’un portail de paiement en ligne des impôts et taxes, un outil permettant le recouvrement des recettes au niveau des grandes entreprises. A cela s’ajoute, la révision du code des impôts, et des séries de formation et de mise à niveau des cadres de l’administration.

Les perspectives de croissance de l’économie guinéenne restent favorables. Pour 2021, le FMI projette une croissance de 7,6 %. Cela passe par une gestion saine et rigoureuse des ressources, la poursuite de l’assainissement des finances publiques et la lutte contre la corruption qui gangrène le pays.

M.Bhoye Diallo

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