Guinée / Manifestations : un policier mis aux arrêts pour avoir fait usage de son arme à feux.

L’agent de police, adjudant Bangaly Komara, en service à la CMIS N°19 de Matam a été présenté samedi 19 janvier à la télévision nationale sous les ordres bien évidemment de sa hiérarchie. Il lui est reproché d’avoir fait usage de son arme à feu lors d’une manifestation politique à Conakry.

Le mis en cause, dit avoir fait usage de son arme à feu pour disperser une foule : « J’étais planifié au PA et comme la foule était très proche de nous et je ne savais pas quoi faire comme il n’y a pas de grenades, c’est ce qui m’a poussé de prendre l’arme et faire un tir de sommation pour faire disperser la foule », a-t-il déclaré.

Mais cette version de l’adjudant Bangaly Komara est balayée d’un revers de main par sa hiérarchie. A en croire, le directeur général de la police, le Général Ansoumane Camara, le mis en cause n’a pas respecter les consignes données dans l’encadrement des manifestations « On leur a dit dans les consignes, si vous êtes envahis et que vous ne pouvez pas faire quelque chose, quittez » a-t-il indiqué.

Et de poursuivre « Heureusement, il n’y a pas eu de mort là où il a tiré, donc on le met aux arrêts pour le non-respect des consignes données. Il subira les sanctions qu’il faut par rapport au non-respect des consignes données » a conclu le Général Ansoumane Camara.

Les manifestations à l’appel de l’opposition sont souvent émaillées de violences, de blessés et de morts d’hommes par balle.  Les forces de maintien d’ordres sont souvent indexées à tort ou raison d’en être responsables. Cette démarche de la police nationale sonne comme avertissement aux agents qui ne respectent pas les consignes dans l’encadrement des manifestations politiques dans la capitale.

M.Bhoye Diallo

 

 

 

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