18 jeunes inspecteurs d’Etat viennent de suspendre leurs activités au sein de leurs départements respectifs. A bout de souffle, ces jeunes inspecteurs généraux d’Etat qui relèvent directement de la présidence de la république, n’en peuvent plus d’attendre face à la non satisfaction par le gouvernement de leurs revendications liées à l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail. Ils manquent de tout, salaires décents, bureaux, véhicules de services, primes de travail etc.
Joint au téléphone par la rédaction de Convergencegn.com, un des inspecteurs qui a requis l’anonymat visiblement en colère ne comprend pas le silence du gouvernement « depuis l’année dernière, nous avons attiré l’attention du gouvernement et du chef de l’Etat sur nos conditions de vie et de travail. Aucune réponse ni même une attention face à nos revendications. Nous sommes fatigués et très déçus, nous travaillons dans des conditions difficiles, et nous avons un salaire de 2 millions de francs guinéens, alors que nos collègues de la sous-région touchent 5 millions de francs FCA. Face à un salaire de 2 millions, comment voulez-vous que la tentation à la corruption ne s’invite dans notre travail. Cela est insignifiant face à notre mission qui consiste à auditer les régies financières, donc moraliser les finances publiques. Cette fois ci nous sommes déterminés à aller jusqu’au bout de nos revendications » a-t-il déclaré au bout du fil.
Face à cette situation qui perdure, ces inspecteurs d’Etat, recrutés en 2016 par voie de concours, menacent de déposer une démission collective devant le chef de l’Etat. Pour l’heure, aucune réaction du gouvernement qui semble être dominé par les campagnes pour les élections législatives et référendaires du 1er mars 2020.
Affaire à suivre !
M.Bhoye Diallo