Dans une lettre adressée au président en exercice de la CEDEAO, le président Alpha Condé explique les raisons du report des élections prévues le 1er mars. Tout d’abord, la conversation entre Alpha Condé et le président de la commission de la CEDEAO a pesé dans la balance : « Suite à la conversation que je viens d’avoir avec le président de la commission de la CEDEAO Monsieur Jean Claude Brou, il ressort que la commission a deux préoccupations :
– La première est le fichier électoral suite à la déclaration de l’OIF. Pour lever cette préoccupation, il a proposé d’envoyer des experts pour quelques jours afin de vérifier si notre logiciel actuel permet d’éliminer d’éventuels doublons des personnes décédées et des mineurs
– La deuxième préoccupation concerne les deux millions 400 mille électeurs. Cette question sera résolue conformément au code électoral. C’est pourquoi, nous acceptons le report qui doit être de deux semaines. Ce report, bien sûr ne concerne que les partis déjà engagés dans la compétition »
Ensuite, Alpha Condé évoque dans sa correspondance, l’engagement panafricain que la Guinée a toujours fait preuve : « La Guinée qui a toujours été caractérisée par son engagement panafricain et la solidarité entre pays africains, qui s’est toujours impliquée dans le règlement des conflits ne pouvait pas donc ne pas tenir compte des pays amis. C’est donc par respect pour eux que nous acceptons ce sacrifice de report malgré les graves inconvénients tant sur le plan matériel, financier et moral ».
Il ressort clairement que des experts seront envoyés à Conakry pour vérifier le logiciel actuel afin d’éliminer d’éventuels doublons, des personnes décédées et des mineurs. Ce qui suppose, un travail de fond que la CENI doit faire en rapport avec les experts qui seront commis à cette tâche.
C’est pourquoi, Alpha Condé lance cette invite à la CENI : « L’institution va saisir la cour constitutionnelle pour la fixation de nouvelle date dans la fourchette indiquée » a-t-il conclu.
M. Bhoye Diallo