Plus de 2,5 millions d’électeurs doivent être retirés du fichier électoral. C’est l’une des recommandations fortes de la mission d’experts de la CEDEAO chargée d’auditer le fichier électoral.
Pour le juriste Mamady 3 Kaba, qui était le président du comité d’audit en 2018 du fichier électoral, la mission d’experts de la CEDEAO, n’a fait que suivre les recommandations assorties de l’audit de 2018 : « De mon point de vue, il n’était pas opportun de faire un audit. C’était plutôt de faire l’état des lieux, faire un examen exhaustif pour savoir parmi les recommandations de l’audit du fichier en 2018, quelles sont les recommandations qui ont été mises en œuvre, et quelles sont celles qui n’ont pas l’objet d’une d’application. L’une des recommandations de l’audit de 2018, était que tous les électeurs devaient passer devant la machine pour s’enrôler, cela permettait un toilettage du fichier, par ricochet déceler les cas de doublons et de décès », a-t-il déclaré.
Et parmi les recommandations de la mission d’experts, poursuit-il : « Il y a que les 2,5 millions d’électeurs qui doivent être retirés du fichier n’ont aucune pièce justificative, donc ne sont pas passer devant la machine pour y être enrôlés. Alors cela revient à dire que nous sommes sur la même longueur d’onde » a fait savoir Mamady 3 Kaba.
Concernant le conflit entre le président de la CENI et l’OIF, un partenaire technique de l’organe électoral, Mamady 3 Kaba a tranché : « L’OIF, est un partenaire technique de la CENI. Ce qui se passe entre les deux institutions est regrettable. Ce manquement doit être mis sur le dos de la CENI. L’OIF n’a aucune responsabilité devant le peuple de Guinée, cela revient à la CENI » a-t-il conclu.
Abdoulaye Barry