Sans cesse reportées, les élections législatives et référendaires sont à nouveau prévues pour le 22 mars prochain. Cette date que vient de proposer la CENI au sortir d’une plénière, a été entérinée dans la foulée par le Chef de l’Etat par décret.
Mais sauf que, le fichier électoral, pomme de discorde entre la mouvance et l’opposition est loin de faire le consensus et contient plus de 2 millions d’électeurs à extirper, comme le recommande la mission d’experts de la CEDEAO et l’OIF.
Alors cette question, comment la CENI va s’y prendre pour retirer les 2 millions d’électeurs et sur quelle période ? la réponse à cette question, demeure une condition pour l’organisation d’élections libres, transparentes et inclusives.
Réagissant sur la question des élections et du fichier électoral, Jacques Bonimy, ancien commissaire de la CENI, déplore la façon dont le président de l’organe électorale Me Salif Kebe et son équipe gère le processus électoral : « Des anomalies ont été signalées, la CENI devrait appeler tous les acteurs pour voir ensemble comment résoudre ce problème pour éviter d’autres problèmes le jour du vote. La CENI s’empresse pour faire une proposition de date au chef de l’Etat, qui à son tour, entérine cela comme si c’était préparé à l’avance » a-t-il déploré.
Pour jacques Bonimy, pour régler le problème du fichier électoral, il faut revenir sur l’audit de 2018 qui recommande le passage des électeurs devant les machines : « La solution idéale, c’est de revenir sur l’audit de 2018. Cet audit, recommande que les gens passent devant les machines. Cela permet d’enlever les cas de doublons, de mineurs, de décédés, donc c’est de reprendre la révision et faire passer les électeurs devant les machines. Sinon, ce fichier fera toujours l’objet de contestation et de vives critiques » a-t-il conclu.
Selon la CENI, la population électorale est estimée à plus de 7 millions d’électeurs. Ce chiffre est contesté par l’opposition, une partie de la société et les partenaires aux développements. Les 2 millions d’électeurs à problème, vient mettre le doute sur le travail de la commission électorale nationale indépendante.
M. Bhoye Diallo