La pandémie du coronavirus qui sévit à travers le monde, entraîne d’énormes répercussions socio-économiques à l’échelle mondiale : hausse du chômage, bouleversements des prévisions macro-économiques et budgétaires, report des investissements, bref, on assiste à une baisse de l’activité économique notamment la production de biens et services destinés au marché.
La Guinée n’est pas épargnée. Les secteurs porteurs de croissance à l’économie nationale sont affectés. Illustration avec le secteur agricole à travers la filière ananas de la région de Kindia, grenier vivrier du pays.
Problème d’écoulement des fruits à cause des mesures de l’état d’urgence
Les planteurs d’ananas sont confrontés à l’écoulement de leurs marchandises à cause du coronavirus et les mesures d’urgence insaturées partout. Plus de 100 tonnes d’ananas destinées aux pays de la sous régions ont pourri à cause des restrictions de déplacement, déplore Younoussa Soumah planteur d’ananas dans le distrait de friguiagbé
« J’ai récolté 35 tonnes d’ananas que j’ai envoyé à Dakar mais le jour où ces ananas sont arrivés là-bas, les véhiculés ne circulaient à cause des mesures de l’état d’urgence. Tout est pourrie là-bas ; marchandise est pourrie sur place. Actuellement les véhicules qui avaient 2tonens d’ananas on les négocient à 2 millions et à Conakry qu’on avait l’habitude de vendre à 7000, mille, aujourd’hui on revend à 3000 », déplore ce planteur
Au niveau des responsables de la filières fruits de la basse guinée, il est très difficile d’évaluer avec exactitude, le nombre de perte enregistrée affirme Mamadou Camara.
« Il y a beaucoup de planteurs qui se trouvent dans cette situation de crise, les fruits qui devaient partir pour la sous-région, le Sénégal ; le Mali, la Gambie, la Sierra Léone, on peut plus envoyer etc. Tout doit être consommée au niveau de Conakry, les pertes sont énormes plus de 100 tonnes pourries »
Une chute drastique des ventes
Les commerçantes n’arrivent plus à tirer profit de leurs activités de ventes des fruits. Les prix ont chuté et les chauffeurs qui convoient leurs marchandises à Conakry fixent les prix comme bon leur semble explique Fatoumata Bangoura.
« cette année c’est du jamais vu. Nos activités tournent au ralentie, les chauffeurs qui envoyaient nos marchandises de fruits à 900 mille se négocient actuellement à 2 millions francs guinéens, c’est vraiment dur. Nous avons enregistré de grosses pertes, moi je n’arrive plus à m’en sortir ». Aujourd’hui, les planteurs de la filière ananas ne savent plus à quel saint se vouer. Il faut dire que les mesures de restrictions des déplacements à cause de l’état d’urgence sanitaire, impactent fortement leurs activités à cela s’ajoute la fermeture des frontières avec les pays voisins où une partie de la production fruitières est expédiée.
Ibrahima chérif Baldé, depuis Kindia pour Convergencegn.com