Dans les colonnes du journal jeuneafrqiue, la France annonce que : « le conseil des ministres a adopté le 20 mai un projet de loi qui modifie son accord monétaire avec les huit pays de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), faisant suite à la réforme surprise du franc CFA annoncée en décembre. C’est un pas de plus vers la fin du franc CFA ».
Cette annonce de la France fait réagir des économistes. C’est le cas de l’économiste, Mamadou Barry, qui trouve en cette annonce, une avancée bien qu’insuffisante.
« Le choix des pays de la zone CFA, consiste à appliquer partiellement les recommandations de la CEDEAO en adoptons l’Eco. Cette annonce fait partie des étapes préalables à l’émergence de cette nouvelle monnaie Eco. L’objectif visé n’est pas atteint mais il ne faut pas vivre cela comme un échec. Il faut le vivre comme une étape qui participe aux rapports de force entre les Etats. Donc, nous sommes sur la bonne dynamique. La situation actuelle n’est pas acceptée par le Nigeria parce que mais pour moi, on finira par être au même niveau souhaité par le Nigeria, parce que les pays de la zone CFA ne peuvent faire que des sorties progressives et non brutales », a expliqué Mr Barry.
Et d’ajouter : « Avec l’émergence de l’Eco, la Banque centrale des États d’Afrique de l’Ouest (BCEAO) ne devra plus déposer la moitié de ses réserves de change auprès de la Banque de France. Autrement, cela donne la possibilité aux pays de la zone CFA une plus grande possibilité d’avoir des politiques monétaires et budgétaires. Ces pays sont libres de placées leurs sources dans des banques de leurs choix qui ne relèvent plus du trésor public », a-t-il conclu.
M. Bhoye Diallo