L’atmosphère reste tendue au Mali, au lendemain du troisième acte de la mobilisation contre le président Ibrahim Boubacar Keïta. Au moins quatre opposants ont été arrêtés ce samedi.
Au lendemain de la manifestation contre le président IBK à Bamako, les arrestations se poursuivent au Mali, essentiellement dans les rangs de l’opposition. Deux autres de ses leaders ont été arrêtés ce samedi après-midi. Il s’agit de Choguel Maïga et de Mountaga Tall. « Je ne peux pas vous parler, je suis au camp 1 de la gendarmerie », a écrit l’un d’eux à RFI. Vendredi, déjà, au moins deux leaders avaient été interpellés après la manifestation.
Par ailleurs, une fausse alerte a fait part ce samedi de l’arrestation de l’imam Dicko. Bien que l’intéressé ait immédiatement démenti, de nombreux fidèles se sont dirigés vers son domicile.
Alors que la situation dans la capitale s’était apaisée ce samedi matin, elle s’est de nouveau détériorée dans l’après-midi. Place de l’Indépendance, des jeunes ont dressé des barricades pour bloquer la circulation. La route depuis l’aéroport était également barrée par des pneus. La situation était également tendue au siège de la CMAS, le « quartier général » de l’opposition, où les forces de l’ordre sont intervenues.
La situation restait tendue ce samedi soir dans plusieurs endroits de la capitale, où des civils affirmaient protester contre ces interpellations. Les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants qui tentaient de bloquer la circulation.
Suite à ces troubles, les plus graves qu’ait connu la capitale malienne depuis des années, le Premier ministre Boubou Cissé s’est rendu à l’hôpital de Bamako. A l’issue de cette visite, il a fait le point sur la situation avant d’appeler au dialogue.
Source RFI