Alioune Tine, défenseur Sénégalais des droits de l’homme et fondateur de ‘’Afrikajom Center’’ se dit préoccupé par la crise post-électorale que traverse la Guinée d’une part et d’autres part, par le changement des constitutions dans l’espace Cédéao aux conséquences désastreuses pour la stabilité politique et constitutionnelle.
Les résultats provisoires de la présidentielle proclamés par la CENI, donne Alpha Condé vainqueur dès le 1er tour avec 59,84% des voix contre 33,5% pour Cellou Dalein Diallo. Ce dernier rejette les résultats et parle de mascarade électorale avec des fraudes massives et appelle à des manifestations pour exiger la publication des résultats issus des urnes.
Face à cette situation tendue qui a entraîné des morts, des blessés et destruction de biens, Alioune Tine, invité de l’émission le ‘’Débat Africain’’ sur RFI animé par Alain Foka, propose comme solution de sortie de crise, le recomptage des voix : « il faut aller à un recomptage des voix pour départager Alpha Condé et Cellou Dalein Diallo. Nous sommes aujourd’hui dans une véritable impasse. La Cour constitutionnelle de la Guinée peut régler le problème en ayant le courage » a indiqué Alioune Tine.
Mais il souligne aussi que : « la Cour ne le fera pas. Parce que dans toute la zone francophone., on a créé des juridictions assez faibles qui sont sous le contrôle de l’exécutif ».
Alioune Tine a indexé la responsabilité de la Cédéao à gérer les crises au sein des pays membres de l’organisation sous-régionale : « la préparation des troisièmes mandats, que ce soit en Guinée ou en Côte d’Ivoire, a eu des effets sur le plan des droits humains. On a tué beaucoup de gens, on a banalisé le droit à la vie, le droit à l’intégrité physique. C’est un recul démocratique », déplore-t-il.
Et d’ajouter : « les coups d’Etat constitutionnels constituent un véritable poison pour le continent ».
M.Bhoye Diallo