La Guinée ne donne pas le bon exemple en matière de »gestion et exigences minimales de transparence budgétaire ». C’est du moins ce qu’indique un rapport que vient de publier le département d’Etat Américain à travers le Bureau des Affaires Economiques et Commerciales. Toutefois, la Guinée a fait selon toujours le même rapport des »progrès significatifs et encourageants dans la gestion fiscale ».
La Guinée épinglée dans la transparence budgétaire
Selon en tout cas le rapport du département d’Etat Américain, dont les principales informations sont fournies par les ambassades et consulats américains, les agences gouvernementales américaines, d’organisations internationales et d’organisations de la société civile, le pouvoir de Conakry est loin d’obéir à la notion de transparence dans la gestion budgétaire.
Si le rapport mentionne que le budget de l’Etat guinéen est publié pour le public mais en revanche, il y a un manque de transparence sur certaines lignes budgétaires et non des moindres. « Le gouvernement guinéen a réalisé des progrès significatifs en publiant son rapport budgétaire de fin d’année dans un délai raisonnable. Au cours de la période considérée, le gouvernement a également publié son budget promulgué en ligne. Cependant, il n’a pas publié de proposition de budget de l’exécutif dans un délai raisonnable. Les informations sur les titres de créance étaient généralement accessibles au public, même si les informations sur la dette de certaines grandes entreprises publiques ne l’étaient pas. Le budget promulgué ne présentait pas une image complète des dépenses et des flux de revenus prévus par le gouvernement et n’incluait pas les allocations et les revenus des entreprises publiques ».
La Guinée réalise des progrès sur la transparence fiscale
En matière de transparence fiscale, la Guinée a fait des progrès significatifs, il s’agit notamment :
1-la publication d’une proposition de budget de l’exécutif dans un délai raisonnable,
2-inclure les allocations, les revenus et les obligations des entreprises publiques dans les documents budgétaires ;
3-veiller à ce que les grandes entreprises publiques importantes aient des états financiers vérifiés accessibles au public ;
4-publier les rapports d’audit du budget exécuté par le gouvernement dans un délai raisonnable ; et
5-appliquer les lois sur les contrats et les licences pour l’extraction des ressources naturelles de manière cohérente.
A noter que , sur les 141 gouvernements évalués, 74 satisfaisaient aux exigences minimales de transparence fiscale. 67 gouvernements n’ont pas satisfait aux exigences minimales de transparence budgétaire.
Décryptage Bhoye Diallo
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