CRIEF : les dessous de la nomination de nouveaux magistrats…

Dans un décret lu vendredi 22 avril 2022, à la télévision d’Etat, le président de la transition, le Colonel Mamadi Doumbouya, a nommé de nouveaux magistrats à la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF).

Ces magistrats connus dans le milieu judiciaire et portés sur le respect des textes de lois à en croire certaines indiscrétions, viennent renforcés l’équipe de la CRIEF, engagée dans une vaste opération de lutte contre les détournements de fonds publics, enrichissement illicite et  blanchissement d’argents.

Mais la question qui taraude les esprits, pourquoi le Colonel Doumbouya a-t-il procédé à de nouvelle nomination à la CRIEF ? Votre quotidien en ligne dispose d’éléments de réponses obtenus de sources viables.

Erreur de casting de Doumbouya dans le choix de certains juges de la CRIEF

Crée suivant l’ordonnance N°2021/007/PRG/CNRD/SGG, la première équipe de la CRIEF composée de 19 membres, a été installée le 21 janvier 2022, lors d’une cérémonie solennelle présidée par le premier ministre Mohamed Béavogui.

Selon nos sources, le Colonel Doumbouya, s’est trompé dans le choix des magistrats dont certains n’ont pas été à la hauteur des attentes de par leur façon de traiter les dossiers portant sur des malversations financières et autres crimes économiques. A la limite, certains magistrats ont fait preuve d’incompétences notoires et manque de connaissance des procédures. Ce qui a fait que, le procureur spécial Aly Touré, avait du mal à réunir toutes les preuves visant les personnes impliquées dans des faits présumés de crimes économiques notamment les anciens commis de l’Etat.

Des entorses dans les procédures

A en croire toujours nos sources, le Colonel Mamadi Doumbouya et certains membres du CNRD, n’ont pas appréciés les failles décelées dans les procédures visant les anciens dignitaires du régime Condé.

Parmi les failles, figure la ‘’flagrance’’ évoquée par un juge de la chambre d’instruction de la CRIEF pour placer sous mandat de dépôt Kassory Fofana, Oyé Guilavogui, Zakaria Koulibaly et Mohamed Diané. Et justement, le pool des avocats des détenus parle de violation des droits de leurs clients en partant de la ‘’flagrance’’, qui ne sied pas en la matière sans preuves tangibles des accusations articulées contre les anciens barons du régime Alpha Condé actuellement en prison à la maison centrale de Coronthie.

Cette notion de ‘’flagrance’’ a suscité d’ailleurs un levé de bouclier dans l’appareil judiciaire, ce qui n’aurait pas été du goût du Colonel Doumbouya et son entourage, d’où la nomination de nouveaux magistrats à l’effet d’éviter de tels scenarios à l’avenir au niveau de la CRIEF.

De forts soupçons de pressions sur des magistrats ?

L’autre motif de nomination de nouveaux magistrats à la CRIEF par le Colonel Mamadi Doumbouya, part du fait que certains parmi les membres de la CRIEF, auraient subi des pressions au point de violer leur serment. Et en conseil des ministres, le nouvel homme fort du pays, n’a pas manquer d’évoquer ces ‘’pressions’’, tout en mettant en garde les membres de la CRIEF de céder à quelconque pression.

A suivre

Bhoye Diallo

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