Trade Law Centre souligne que les mesures non tarifaires constituent le principal obstacle au développement du commerce intra-africain, en raison notamment des coûts élevés d’attente aux frontières et de mise en conformité.
Une réduction significative des mesures non tarifaires dans le cadre de la zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) pourrait permettre aux pays du continent de gagner environ 20 milliards de dollars en moyenne par an, selon un rapport publié le 24 février dernier par Trade Law Centre (Tralac), une organisation d’utilité publique basée en Afrique du Sud.
Le rapport précise que les mesures non tarifaires sont définies comme étant des « mesures de politique générale autres que les droits de douane ordinaires, qui peuvent avoir une incidence économique sur le commerce international des marchandises, en modifiant les quantités échangées ou les prix, ou bien les deux ». Il s’agit, entre autres, de l’inspection avant expédition, des restrictions sur les services après-vente et la distribution, des subventions et autres formes de soutien, des règles d’origine, des restrictions concernant les marchés publics, et des mesures sanitaires et phytosanitaires.
Créé en 2002 avec le soutien financier du Secrétariat d’État suisse à l’économie (SECO) pour développer une expertise technique et des capacités en matière de gouvernance commerciale en Afrique, Trade Law Centre souligne que les mesures non tarifaires constituent le principal obstacle au développement du commerce intra-africain, en raison notamment des très coûts élevés d’attente aux frontières et de mise en conformité.
En 2014, l’Union africaine (UA) avait déjà constaté que l’expédition d’une voiture du Japon à Abidjan (Côte d’Ivoire) coûtait 1500 dollars tandis que l’expédition du même véhicule d’Abidjan à Addis-Abeba (Éthiopie) coûtait 5000 dollars. Deux ans plus tard, il a été constaté qu’il était moins cher d’acheter des fruits de la passion en Chine, les transporter par voie maritime au Kenya, puis les mettre en bouteille et les vendre sur le marché kényan que de les acheter directement chez le voisin ougandais !
Source Agence Ecofin