Le ministre de la justice reste ferme face aux magistrats qui envisagent d’organiser un sit-in et une marche pour exiger la levée de la suspension de leurs collègues et le respect de leur indépendance. Charles Wright déplore l’attitude des magistrats qui s’inscrivent non pas dans une grève mais une violation systématique de leurs obligations professionnelles.
« Lorsqu’on veut aller en grève, on informe une autorité pour dire que je veux aller en grève, quand on veut aller en grève on peut quand-même donner un préavis de grève, quand on veut aller en grève on a quand-même un certain nombre de revendication qu’on pose en amont. Dans tous les pays du monde quand une association professionnelle quelconque veut aller en grève, la loi impose forcément le respect d’un certain nombre de procédure. Mais en l’espèce je ne parle pas de grève, je parle d’un acte de sabotage », a indiqué Charles Wright.
Plus loin, le garde des sceaux a menacé de prendre des sanctions à l’encontre de tout magistrat qui manquera à ses obligations professionnelles : « tous les magistrats qui n’ont pas pu faire des vacations en bonne et due forme et selon le calendrier qui a été établi, j’ai déjà confié le travail à l’inspection des services judiciaires. Je prendrai la mesure qui s’impose. Tous les magistrats qui ont compris qu’ils sont magistrats, qu’ils ont des obligations éthiques et déontologiques continuent à servir, nous n’avons aucun problème contre qui que ce soit. (….) Mais quand vous dites non, on s’en fiche de ces voies de recours normales en la matière, on veut aller en affront vis-à-vis de l’autorité, l’État c’est l’ordre et la discipline. On prendra la mesure qui s’impose », a conclu le ministre de la justice.
Charles Wright a tenu ses propos à son retour ce dimanche 03 septembre 2023, à l’aéroport Ahmed Sékou Touré en provenance de Kinshasa où il a assisté à la 55ème conférence des ministres de la justice de L’OHADA.
Bangaly Soumah