La justice guinéenne traverse une crise née de profonds désaccords entre le ministre de la justice et l’association des magistrats de Guinée.
Ces derniers désapprouvent, la méthode de travail de Charles Wright, qui continue de suspendre des magistrats pour des motifs qui ne passent pas à leurs yeux.
Pour exprimer leur mécontentement et face aux menaces du garde des sceaux, les magistrats ont décidé de déclencher un débrayage dans les cours et tribunaux.
Mais sauf que, depuis l’annonce du débrayage par les magistrats, le constat sur le terrain est que le mot d’ordre est ignoré et les audiences se tiennent de manière normale pour le grand bonheur des justiciables.
Illustration de ce constat, dans les tribunaux de première instance de Mafanco, de Dixinn ou encore de Kaloum, les audiences correctionnelles se tiennent en présence des juges et avocats.
La plupart des ces audiences correctionnelles portent sur des dossiers de complicité, faux et usage de faux ou encore d’abus de confiance etc…
Selon nos informations, c’est le même constat dans le grand Conakry, notamment dans le TPI de Coyah, où les audiences se tiennent de manière normale rapporte une source judiciaire.
Au regard de ces constats, on se rend compte que le mot d’ordre de grève des magistrats n’est pas respecté et cela malgré leur détermination à se faire entendre.
De son côté, le minsitre Charles Wright reste droit dans ses bottes, pas question de céder face aux menaces des magistrats. Des menaces que le garde des sceaux qualifie d’ailleurs de défiance de son autorité.
Il ya quelques jours, une rencontre s’est tenue à la Cour suprême pour régler l’affaire qui prend des proportions inquiétantes en mettant à rude épreuve l’image de la justice guinéenne.Mais force est de constater que cette médiation est loin de rapprocher les positions et parvenir à une sortie de crise.
Affaire à suivre !
Bhoye Diallo