Les enseignants contractuels sont-ils concernés par le concours de recrutement à la fonction publique annoncé en pompe par le gouvernement ? La question mérite d’être posée, dans la mesure ou, des speculations vont bon train sur le respect ou pas du protocole d’accord pour leur intégration à la fonction publique, en contre partie du renoncement des arriérés de salaires et primes.
Interrogé sur cette question, Alseny Mabinty Camara, le coordinateur des enseignants contractuels, a indiqué que les contractuels restent dans l’esprit du protocole d’accord issue des négociations tripartites.
“ Nous sommes dans l’esprit du protocole d’accord issue des négociations tripartites, qui stipule que le gouvernement doit engager les enseignants contractuels sans passer par voie de concours en contre partie de renoncer à nos arriérés de salaires et primes. Bien sur que les enseignants contractuels seront soumis à des évaluations en situation de classe. Donc l’organisation du concours que vient d’annoncer le ministre Julien Yombouno ne nous concerne pas en tout en vertu de l’esprit du protocole d’accord qui doit être signé. Je pense qu’il est important de respecter les engagements et mettre fin à la souffrance des enseignants contractuels, ” a-t-il déclaré.
A la question de savoir, si le gouvernement faisait rétropédalage en exigeant que les enseignants contractuels postulent pour le concours, la réponse du coordinateur reste ferme : “ nous ne refusons pas de faire le concours. Mais si le gouvernement fait marche arrière, dans ce cas nous exigerons le payement intégral de nos arriérés de salaires et primes et passer le concours”, a-t-il conclu.
Les enseignants contractuels passeront- ils ou pas le concours annoncé par le gouvernement ? Le protocole d’accord en discussion sera-t-il respecté ? Attendons de voir.
Bangaly Soumah