La Première ministre Élisabeth Borne a remis lundi la démission de son gouvernement au président Emmanuel Macron qui l’a acceptée, a annoncé l’Elysée.
La Première ministre Élisabeth Borne a présenté lundi 8 janvier sa démission et celle de son gouvernement à Emmanuel Macron, a annoncé l’Élysée dans un communiqué.
Dans un message sur X, Emmanuel Macron a remercié la cheffe du gouvernement « de tout cœur » pour son travail « exemplaire » au « service de la Nation ». Élisabeth Borne et son équipe assureront les affaires courantes jusqu’à la nomination du nouveau gouvernement.
« Alors qu’il me faut présenter la démission de mon gouvernement, je voulais vous dire combien j’ai été passionnée par cette mission, guidée par le souci constant, que nous partageons, d’aboutir à des résultats rapides et tangibles pour nos concitoyens », a écrit Élisabeth Borne dans sa lettre de démission, actant la « volonté » du chef de l’État de « nommer un nouveau Premier ministre ».
Un gouvernement fragilisé
Discrète, parfois austère à l’excès, souvent une cigarette électronique à la bouche, l’ancienne préfète de 62 ans est la deuxième femme à occuper ce poste. Elle y aura largement dépassé le mandat (10 mois et 18 jours) de sa prédécesseuse Édith Cresson, nommée il y a plus de trente ans.
Mais cette femme réputée techno et sans affect, voire manquant d’empathie, a peiné à établir une connexion avec les Français et a connu des dissensions avec le président.
Privée de majorité absolue, elle aura été surtout plusieurs fois fragilisée rue de Varenne, où elle avait planté à son arrivée un chêne vert au feuillage persistant.
D’abord en déclenchant une vingtaine de 49.3 pour permettre l’adoption sans vote des textes budgétaires. Dans l’indifférence générale, à l’exception de la réforme des retraites, pour laquelle elle échappe à la censure à seulement neuf voix.
S’en suit une feuille de route qu’elle observe à la lettre après des mésententes avec le président de la République qui s’agace mais finalement la maintient à son poste.
Sur la loi immigration, rejetée par l’Assemblée avant d’être adoptée avec le soutien de la droite et de l’extrême droite, sa majorité se fracture et le ministre de la Santé Aurélien Rousseau démissionne.
Avec Reuters et AFP