En conférence de presse ce vendredi 10 mai 2024, à Conakry, le premier ministre Bah Oury, a abordé plusieurs sujets notamment le cas des médias victimes de brouillage et de censure.
Après la rencontre du 2 mai dernier, entre le premier ministre et les associations de presse élargi aux responsables de médias, l’on s’attendait à une levée rapide des restrictions visant les médias. Mais jusqu’ici, les lignes n’ont pas bouger.
Interpellé sur la question, le premier ministre a pointé du doigt, la lenteur des associations de presse dans la mise en œuvre pratique de l’organe d’autoregulation.
« La balle est du côté des médias. On vous a reçus, on vous a dit d’aller approfondir le cadre que vous allez mettre en place en toute indépendance, c’est-à-dire le cadre d’autorégulation que vous-mêmes avez décidé de mettre en place. On vous attend », a déclaré Bah Oury.
Le locataire du palais de la Colombe, rassure que le gouvernement est engagé à en finir avec cette crise une fois finie la mise en place effective de l’organe d’autoregulation des médias privés : « ce n’est pas du côté du gouvernement, c’est de votre côté qu’il y a des lenteurs. Et si vous continuez à traîner les pieds, il ne faudra s’en prendre qu’à vous-mêmes. Et peut-être que certains se plaisent dans cette confusion qui permet de dire le gouvernement guinéen est toujours en train de brimer les médias, ceci ou cela. Lorsque nous aurons cela, nous allons écrire à la Haute autorité de la communication pour que chacun dans le cadre des prérogatives qui lui sont reconnues, fasse le travail qui est le sien », a fait savoir le premier ministre.
Pour rappel, cela fait plus de 6 mois que, les autorités de la transition ont imposé des restrictions à certains medias pour disent-elles, question de sécurité nationale. Ces restrictions ont consisté au brouillage des médias, la censure des journalistes, la restriction de l’accès à Internet et le retrait de plusieurs chaînes de radios et télévisions sur les bouquets Canal + et Startime.
Bhoye Diallo